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Oui à Vandières
Par Parti Lorrain | Le 30/01/2015 | Dans Opinion | Commentaires (1)
L’affaire Louvigny-Vandières est emblématique de la mauvaise gestion des (ir)responsables lorrains et de la nullité de leur action politique.
Inutilement alambiquée, la question proposée pour la consultation publique du dimanche 1er février peut se résumer ainsi : faut-il construire une gare d’interconnexion TGV-TER à Vandières ou se contenter d’un gare à l’architecture minimaliste, uniquement accessible par la route, mais dont le fonctionnement se passe relativement bien jusqu’à aujourd’hui ?
La réponse est évidemment OUI. Le Parti Lorrain estime en effet que Vandières permettrait enfin de rattraper en partie la monumentale faute d’avoir implanté l’aéroport Metz-Nancy-Lorraine (MNL) et la gare TGV en plein champ à Louvigny.
Simulation 3D de l’implantation de la gare d’interconnexion TGV-TER de Vandières (Crédits image : Verdier-Tappia architectes urbanistes)
Rappelons ainsi que la Gare Lorraine TGV, réservée aux liaisons entre la Lorraine et les grandes villes de province comme Bordeaux, Lille, Nantes ou Rennes, devait provisoirement voir le jour à Louvigny. Provisoirement donc. C’est vrai, après tout, pourquoi construire quelque chose d’intelligent, rationnel et définitif tout de suite. Si nos pathétiques élus n’avaient pas perdu un temps fou à se quereller mais s’étaient au contraire mis au service de l’intérêt général, ce dossier serait déjà clos depuis longtemps.
Faute d’être connectée au réseau TER (Transport Express Régional), la gare de Louvigny aurait au moins eu un minimum de sens si elle avait été aménagée dans l’enceinte de l’aéroport, comme c’est le cas à Roissy par exemple. Malheureusement, la SNCF a tout simplement refusé, sans que personne ne vienne la contredire, par peur d’une éventuelle concurrence avec Air France. La bonne blague, comme si l’avion pouvait réellement constituer une menace pour le TGV sur une telle distance ! Si bien que ce qui devait arriver arriva : Air France s’est retiré de MNL pour les vols entre Paris et la Lorraine une fois la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Est-européenne terminée. Et nous nous retrouvons encore aujourd’hui avec une gare betterave à Louvigny, uniquement accessible par la route et située à trois kilomètres de l’aéroport. A tel point qu’il a fallu attendre un an pour voir fleurir au bord des routes des panneaux de signalisation indiquant la gare !
En 2015, il n’est plus concevable que la Lorraine soit la seule région en France à ne pas disposer d’une gare d’interconnexion TGV-TER.
La gare de Vandières ne coûtera rien aux Lorrains puisqu’elle sera financée dans le cadre de la seconde phase de la LGV Est-européenne par la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques). Si les Lorrains ne saisissent pas cette opportunité financière, celle-ci ne se représentera plus. De même, si la gare ne se faisait pas, l’argent qui lui était alloué par l’Etat français ne servira pas à financer d’autres infrastructures de transports en Lorraine. Celui-ci sera définitivement perdu. Nous n’avons pas le luxe de nous en priver. D’autant plus que dans le contexte socioéconomique actuel, le chantier de la gare de Vandières permettra de créer et de maintenir des emplois dans le BTP, secteur particulièrement en souffrance.
Des travaux conservatoires d’un montant de 23 millions d’euros ont déjà été engagés sur la commune de Vandières, en prévision de l’implantation de la future infrastructure qui avait été validée. Ceux-ci ont permis d’aménager sur une superficie de 80 hectares les aiguillages, l’élargissement du viaduc du canal de la Moselle pour supporter les voies à quai TGV, les soubassements et certains ouvrages d’art. La gare de Vandières sera en effet construite sur un viaduc, avec des voies à 13 mètres de hauteur. L’infrastructure constitue un véritable enjeu pour toute la Lorraine, dans la mesure où elle supprimera les ruptures de charges pour les voyageurs et les navettes coûteuses pour se rendre à la gare de Louvigny. Il est clair que la reconversion de cette dernière en gare de fret, de stockage de rames et d’évitement en cas de problème reste pour le moment hypothétique. Des pistes de développement intéressantes existent néanmoins, à l’image du réseau Euro Carex et de la possibilité de relier MNL à la LGV, afin de stimuler l’activité fret de la plateforme aéroportuaire. Cette nouvelle voie ferrée permettrait de connecter l’ensemble des gares lorraines à l’aéroport via Vandières.
Le Parti Lorrain considère que l’initiative de Jean-Pierre Masseret d’organiser une consultation publique sur ce dossier n’est qu’un énième coup politicien à même de raviver de profondes divisions entre les Lorrains au moment même où l’unité doit plus que jamais prévaloir. Au lieu d’assumer ses responsabilités, le président du Conseil Régional de Lorraine préfère les fuir en organisant un onéreux simulacre de démocratie participative, alors que la gare a été déclarée d’utilité publique. L’abandon de Vandières entacherait au contraire le processus démocratique prévu, réalisé et entériné.
IMPORTANT : communiqué du Parti Lorrain au sujet de la troisième édition de la Fête de la Lorraine et des Lorrains
Par Parti Lorrain | Le 09/01/2015 | Commentaires (0)
En raison du contexte de deuil légitime lié aux évènements dramatiques qui se sont dernièrement déroulés, la troisième édition de la Fête de la Lorraine et des Lorrains et le Rassemblement contre la fusion de la Lorraine, initialement prévus le samedi 10 janvier 2015, sont repoussés à une date ultérieure.
L'heure est en effet au recueillement.
Respectueux de la démocratie et de la liberté d'expression, le Parti Lorrain tient à rendre hommage aux victimes de ces actes terroristes et témoigne de toute sa solidarité envers leurs familles et leurs proches.
Nous vous tiendrons informés dès qu'une nouvelle date aura été arrêtée.
Nous invitons à partager et à diffuser cette annonce.
Merci de votre compréhension et de votre soutien.
Troisième édition de la Fête de la Lorraine et des Lorrains : dire NON à la fusion de la Lorraine
Par Parti Lorrain | Le 08/01/2015 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
Après le succès des deux premières éditions, marquées notamment par la prestation de la compagnie de l’Alérion Médiéval en 2014, qui avait transporté les visiteurs dans l’ambiance de la Bataille de Nancy grâce à différentes manœuvres de piquiers et des démonstrations de combats à l’épée et de tirs d’arquebuses, la Fête de la Lorraine et des Lorrains revient ce samedi 10 janvier 2015. Organisées par le Parti Lorrain (PL), les cérémonies se dérouleront à 15h00 Place Saint-Epvre à Nancy.
Une gerbe commémorative sera déposée au pied de la statue équestre de René II, Duc de Lorraine et vainqueur de la Bataille de Nancy, en 1477. Le Président du Parti Lorrain présentera ses vœux à l’auditoire et rappellera les origines et la signification du 5 janvier. La Fête de la Lorraine et des Lorrains, qui se déroule depuis plus de 500 ans, est l’une des plus vieilles « Fêtes nationales » du monde. Elle commémore avec émotion la victoire des Lorrains sur les troupes de Charles le Téméraire lors de la fameuse Bataille de Nancy, le 5 janvier 1477. Ce succès assura pendant des décennies l’indépendance et la prospérité de la Lorraine en Europe.
Quelques années après, René II fit élever à Saint-Nicolas-de-Port un édifice imposant pour exprimer sa reconnaissance au Saint Patron de la Lorraine. Il décida également d’organiser chaque année un défilé dans les rues de Nancy, afin de commémorer la Victoire Lorraine. Pour rappeler à tous la défaite du Téméraire, la Ville de Nancy adopta comme emblème le chardon et comme devise « non inultus premor », c’est-à-dire « nul ne s’y frotte », ou « qui s’y frotte s’y pique ». Bien plus tard, la France fit interdire cette « Fête nationale lorraine », comme tout ce qui pouvait rappeler le souvenir d’un Etat indépendant et puissant. Face à la répression, les Lorrains délaissèrent lentement leur Fête. On l’évoquait et la célébrait parfois encore en cachette sous le couvert de la Fête des Rois Mages, mais cela ne l’empêcha pas de tomber dans l’oubli au fil du temps.
Depuis plusieurs années, le Parti Lorrain ressuscite la Fête de la Lorraine et des Lorrains de manière festive et populaire.
Tous unis contre la fusion !
Les cérémonies prendront cette année un caractère particulier, marqué par le contexte de la fusion annoncée de la Lorraine avec l’Alsace et la Champagne-Ardenne. La troisième édition de la Fête de la Lorraine et des Lorrains sera en effet l’occasion pour les Lorrains d’exprimer leur rejet de cette fusion. Improvisée en catimini sur un coin de table de l’Elysée, la nouvelle carte des régions nous fait reculer de 40 ans. En effet, alors que de plus en plus de responsabilités étaient attribués aux collectivités, le pouvoir jacobin parisien se permet brusquement de leur retirer la compétence générale tout en organisant leur charcutage !
Depuis Louis XIV, la France se construit sur le mythe d’une organisation rationnelle de son territoire. Comme si ce pays était un jardin dont on reverrait l’agencement des bosquets et des plans d’eaux géométriques. La nouvelle carte des régions ne repose sur aucune logique.
Le pouvoir central nous parle ainsi de faire des économies. Or, force est de constater que rien ne permet actuellement de mesurer objectivement les économies et l’efficacité de ce meccano géographique. Divers chiffrages sont avancés. Certains estiment même que la réorganisation territoriale entraînerait davantage de coûts ! Paris entend fusionner des régions entre elles sans déterminer quelles seront les compétences des uns et des autres, ni mêmes les ressources fiscales et financières qui seraient attribuées aux territoires remodelés. L’argument économique de la « réforme » n’est donc pas recevable.
Par ailleurs, personne n'a apparemment eu l'idée de faire appel aux lumières d'un géographe expert de l'organisation de l'espace. C’est pourtant l’une des spécialités phares de l'école française. Au final, la méthode et les critères utilisés sont affligeants et dénués de sens. Notre Lorraine se voit forcer de fusionner avec l’Alsace et la Champagne-Ardenne. D’une superficie de 23 547 km², la Lorraine fait les trois quarts de la Belgique. Elle est également plus grande que de nombreux Länder allemands tels que la Sarre (2 569 km²) ou encore la Rhénanie-Palatinat (19 853 km²). La différence avec nos voisins fédérés n’est pas une question de taille « critique », mais d’attributions de compétences et de pouvoirs. De son côté, la Corse, forte de ses 300 000 habitants, a le droit de rester seule. Par conséquent, l’argument géographique ne tient pas la route non plus.
En outre, imposer des fusions et défigurer à ce point le paysage régional sans la moindre consultation citoyenne pose un grave problème de légitimité et d’appropriation. Ce n’est pas digne d’une véritable démocratie. Un tel passage en force constitue une insulte envers le peuple, un mépris total.
Dans le cadre d’une constitution d’une nouvelle région Lorraine-Alsace-Champagne-Ardenne, l’association de la Lorraine et de l’Alsace, deux territoires à forte identité, souvent antagonistes, n’a déjà rien de naturel, contrairement à ce que l’on pourrait croire depuis Paris. En 3 000 ans d’histoire, l’appellation « Alsace-Lorraine » n’apparaît qu’au lendemain de la Guerre de 1870-1871, après que le premier Reich allemand ait annexé le Nord-Est de la Lorraine et l’Alsace, afin d’assouvir sa pulsion expansionniste. Une bonne partie de la mythologie républicaine française s’est construite autour de ces « provinces perdues », oubliant au passage leurs spécificités. L'Alsace-Lorraine n'a jamais été et ne sera jamais une communauté de destin choisie par ses habitants.
Que dire à présent de l’ajout de la Champagne-Ardenne à cet espace ? D’une part que tout le monde y est opposé, que ce soit en Lorraine, en Alsace et en Champagne-Ardenne. D’autre part, que les points communs à la Lorraine et la Champagne se résument essentiellement au partage d’un unique pôle de compétitivité. Enfin, que le rattachement de la Champagne, terre des sacres des rois de France, à la Lorraine, constituerait une véritable insulte lancée à l’histoire lorraine, ancien Etat souverain et indépendant.
Par conséquent, le Parti Lorrain appelle tous les Lorrains à venir célébrer leur Fête et à dire NON à toute fusion de la Lorraine, synonyme de sa disparition en tant qu’entité administrative. Le Parti Lorrain invite les Lorrains à le rejoindre pour dire NON à tous ces marchandages politiques éloignés de toute logique économique et territoriale. Le Parti Lorrain demande enfin aux Lorrains de s’unir pour dire NON à cette caricature de démocratie et de décentralisation.
A défaut de la reconstitution à court terme d’une grande Lorraine, le Parti Lorrain se prononce pour la création d’un Conseil Unique de Lorraine et rejette idée de toute fusion de la Lorraine.
Voir l’évènement sur Facebook.
Mouvement progressiste et démocratique créé en janvier 2010, le Parti Lorrain fonde ses idées sur le respect de la démocratie, du progrès et de l’Europe. Par le mot progrès, le PL a la volonté de faire avancer la société dans un idéal humaniste et de développement qui rejette toute forme de racisme et de xénophobie. Il entend impulser une réforme de l’Etat français jacobin vers une structure résolument moderne et fédérale. L’idée est de mettre l’échelon territorial au cœur de la prise de décisions. La Lorraine pourra de cette manière mettre en œuvre sa propre stratégie de développement économique.
Hunger Games : du District 12 à la Lorraine
Par Parti Lorrain | Le 02/01/2015 | Dans Opinion | Commentaires (1)
Il existe de nombreuses similitudes dans The Hunger Games (Les Jeux de la Faim) entre la Lorraine et le District 12, ainsi qu’entre Paris et le Capitole. Terrifiant.
The Hunger Games est une trilogie de science-fiction dystopique écrite par l’Américaine Suzanne Collins. Elle est composée des romans Hunger Games, L’Embrasement et La Révolte, qui ont tous été adaptés au cinéma. L’histoire se déroule dans un futur indéterminé. Dirigé par le Président Snow, le régime dictatorial de Panem est né des cendres de l’Amérique du Nord après l’utilisation de l’arme nucléaire. Le nom « Panem » vient de la célèbre formule du poète latin Juvénal « panem et circenses » qui signifie « du pain et des jeux » (Satire 10, vers 81). Celle-ci fait référence aux deux seuls centres d’intérêt des Romains du Ier siècle après Jésus-Christ selon le satiriste : la nourriture et le divertissement. La capitale de Panem est une ville appelée le Capitole. Située dans les Montagnes Rocheuses actuelles, elle centralise tous les pouvoirs politiques. Le pays est divisé en douze districts vivant sous différents seuils de pauvreté contrôlés d’une main de fer par le Capitole. En comparaison des districts, le Capitole possède une technologie très avancée. Ses citoyens sont heureux et riches. Ils ignorent la faim et l'oppression qui touchent les douze districts. Ils s'intéressent aux défilés de couture, aux fêtes, aux choses superflues et aux Hunger Games. Lors des banquets, il est coutume d’absorber des breuvages pour se faire vomir et pouvoir continuer à manger. Les habitants du Capitole se distinguent par leur accent (de style parisien) et ont souvent des noms dérivés de la Rome antique. La mode au Capitole est très excentrique. Les citoyens se maquillent la peau et se teignent les cheveux de couleurs vives. Certains subissent des opérations esthétiques souvent extrêmes.
Exploités par le pouvoir central, les districts fournissent au Capitole nourriture, énergie et matières premières. Contrairement à la capitale de Panem, riche et futuriste, les districts croupissent dans différents niveaux de pauvreté, de faim et de terreur. Ces derniers sont justement numérotés de 1 à 12 selon leur richesse. Ainsi, le District 1 est le plus riche et le 12 le plus pauvre. Le District 3 fait cependant figure d’exception en étant moins riche que le 4. Chaque district est spécialisé dans une ou plusieurs productions. Le District 1 fabrique par exemple des objets de luxe.
Il existe en réalité un treizième district qui a été rasé 74 ans avant le début de l’histoire, pendant les « Jours Obscurs ». Ces derniers font référence au soulèvement des districts contre le Capitole. Les Hunger Games furent instaurés en punition de leur révolte. Organisés chaque année, ils rappellent cruellement la victoire du Capitole aux habitants des différents districts et annihilent toute tentative de nouvelle rébellion. Les Jeux consistent à envoyer une fille et un garçon de chaque district, surnommés « Tributs », dans une arène pour un combat à mort. Agés de 12 à 18 ans, les 24 malheureux sont tirés au sort le jour de la « Moisson ». Les enfants du Capitole ne participent pas à la tuerie des Hunger Games. Tous les 25 ans, le Capitole organise les « Jeux de l'Expiation ». Il s’agit d’une édition spéciale encore plus cruelle et plus impressionnante avec des règles particulières. Le vainqueur est largement récompensé et retourne dans son district avec suffisamment d'argent et de nourriture pour le reste de sa vie. Les Hunger Games sont retransmis à la télévision au Capitole et dans tous les districts. Avant d’être jetés dans une immense arène naturelle, truffée de caméras et de pièges mortels, composée de forêts, de ruines ou encore de rochers, les Tributs sont exhibés au Capitole, où ils doivent parader sur le champ d’honneur devant une foule en délire. Ils sont habillés et coiffés selon la mode de la capitale et sont interviewés sur le plateau d’un reality show animé par un Nikos Aliagas fictif du nom de Caesar. S’ils constituent une source de divertissement pour les citoyens du Capitole, dans la mesure où ceux-ci peuvent parier et sponsoriser leurs Tributs favoris, les Jeux sont un véritable supplice pour les habitants des districts qui voient leurs enfants mourir en direct.
Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence), protagoniste principale et narratrice, est originaire du District 12, le plus pauvre de tous, où la famine fait rage. Celui-ci est spécialisé dans l’exploitation minière et approvisionne notamment le Capitole en charbon. Pour la 74ème édition des Hunger Games, Primrose, la jeune sœur de Katniss, âgée de 12 ans, est tirée au sort pour participer aux Jeux et représenter le District 12. Adolescente de 16 ans, Katniss se porte alors volontaire pour prendre sa place, afin de la sauver d'une mort certaine. Dans l'arène, Katniss s’allie avec Rue, une fillette du District 11 de 12 ans comme sa sœur. Après avoir soigné Katniss, Rue est tuée sous ses yeux. Le respect que Katniss lui montre lors d'une cérémonie funèbre improvisée déclenche des heurts dans le District 11, ainsi qu'un élan de sympathie de la part du public, ce qui pousse les autorités de capitole à modifier les règles du jeu. Après une ultime ruse, Katniss remporte les Jeux aux côtés de Peeta Mellark, le Tribut masculin du District 12. C’est la première fois que deux vainqueurs sont proclamés. Le pouvoir central est tourné en ridicule. Après s’être publiquement rebellée contre le destin qui lui était promis par le Capitole et le Président Snow, Katniss devient le symbole de la population opprimée puis de la nouvelle rébellion des Districts en endossant le rôle du Geai Moqueur (Mockingjay).
Au-delà de leur réalisation, de leur casting et de leur aspect spectaculaire, les adaptations cinématographiques de la trilogie sont plus profondes qu’elles n’en ont l’air. Ces films sont extrêmement violents, paradoxalement pas dans les images projetées, mais dans les idées et les concepts sous-jacents qu’ils contiennent. Après avoir assisté au premier opus presque par hasard, nous sommes ainsi sortis de la séance avec un sentiment de malaise. Pour le spectateur « averti » qui sait lire entre les lignes et en comprendre le sens, le film nous incite à la révolte et nous montre pourquoi nous devons nous rebeller et renverser le système en place. Outre une symbolique foisonnante dans les décors, dans le nom des personnages et leurs costumes parfois antagonistes (le Président Snow qui est tout sauf blanc comme neige, dans ses actes, ses habits) et dans la mise en scène des Jeux façon téléréalité, le message le plus important du film se trouve dans le dialogue de quelques minutes entre le Président Snow et le responsable de l’émission présentant les Jeux, Seneca Crane. En s’occupant d’un rosier dans son jardin, le Président Snow, interprété par Donald Sutherland, explique que le pouvoir et le contrôle de la population résident dans le bon dosage de la lueur d’espoir donnée au peuple. Cette notion est essentielle. Il ne faut pas que cette lueur d’espoir soit trop faible, sinon elle s’éteint et le peuple, qui n’a alors plus rien à perdre pour améliorer sa condition, se révolte. Si la lueur d’espoir est trop forte, le peuple sent qu’un changement est possible, à portée de main, et qu’il faut désormais le saisir. La lueur devient étincelle et l’espoir se transforme en désir ardent. La révolte éclate. Par contre, si la lueur d’espoir est savamment dosée et entretenue, le peuple croit qu’un avenir meilleur se dessine au loin, qu’il convient d’attendre patiemment. Cette perspective d’avenir meilleur est évidemment illusoire, mais suffisamment crédible. Par rapport à ce qu’il a à perdre, le peuple ne se risquera pas à se révolter. Dans notre réalité et notre quotidien, par leurs beaux discours et leurs belles promesses, il est évident que l’exécutif français maîtrise parfaitement dans sa communication ce dosage, cette illusion.
Bien entendu, la trilogie contient une forte dimension antique et mythologique. Le concept même des Jeux de la Faim renvoie par exemple aux combats de gladiateurs. Tout au long de l’intrigue, de nombreux noms font référence à la Rome antique. Le fait d'envoyer des jeunes filles et garçons comme « Tributs » rappelle également le mythe du Minotaure, monstre crétois mi-homme mi-taureau qui recevait chaque année sept jeunes Athéniennes et sept jeunes Athéniens en guise d’offrande pour les dévorer dans son labyrinthe.
En analysant plus finement les films américains adaptés de la trilogie, nous pouvons également y déceler une analogie troublante entre l’histoire et la situation actuelle de la Lorraine, ainsi que dans ses relations avec Paris. Au-delà de sa référence antique, l’appellation de « Panem » fait ainsi allusion à « Paname », surnom de Paris, cœur du pouvoir central et du système politique français. La dénomination du Capitole, colline du pouvoir à Rome, renforce cette idée d’hégémonie de la capitale. L’organisation territoriale et politique de Panem s’inspire du centralisme français, tout en l’exagérant. La France est le dernier grand pays d’Europe occidentale encore centralisé à l’extrême. Tous les autres ont adopté une forme plus ou moins avancé de fédéralisme. Tout a été fait depuis la concentration du pouvoir sous Louis XIV pour détruire les corporations, les cultures locales, les références régionales et toute forme de regroupement ou d’association potentiellement nuisible. Tout a ainsi été entrepris pour isoler l’individu face à l’Etat, afin de mieux le contrôler et le surveiller. Puis, sous couvert d’égalité et de laïcité, la société a été uniformisée. Toute pensée ou idée contraire à la pensée dominante, celle du pouvoir central, a été stigmatisée et marginalisée. Ce long processus destructeur, humainement et culturellement, qui se poursuit encore de nos jours, n’a fait que renforcer la concentration des pouvoir et des richesses à Paris par la satellisation et l’exploitation des provinces, notamment périphériques. A l’image du District 12, la Lorraine a longtemps fourni et alimenté la France en minerais (charbon, fer). Tout comme le District 12, elle est reliée par un train à grande vitesse moderne à Paris, point de convergence d’un réseau en étoile. Cœur d’un pouvoir central autoritaire, la capitale française brille également par l’extravagance de ses bobos, leur mépris pour les provinces et leur goût pour le superflu, à l’image des produits de luxe et des défilés de mode. Cette futilité est exacerbée par les médias, dont les émissions de téléréalité et leurs paillettes de stars divertissent et défoulent le peuple, tout en l’éloignant des vrais problèmes.
Katniss face aux décombres et au charnier du District 12, détruit par le Capitole (Crédits photo : Metropolitan Films)
La comparaison de la Lorraine ne s’arrête pas aux frontières du District 12. Dans la France administrative de ce début 2015, notre territoire porte le numéro 13. La Lorraine est la 13ème région par ordre alphabétique. Tout comme le District 13, elle s’est rebellée contre l’émergence d’un pouvoir central. Elle a lutté pour la préservation de sa liberté. Ce que l’on nous apprend pas sur les bancs de l’école à la française, c’est qu’il y a eu des guerres entre la France et la Lorraine. Au XVIIème siècle, au cours de la Guerre de Trente Ans, la Lorraine a été détruite, ses forteresses ont été rasées et 60 % de sa population a été massacrée par les troupes françaises et leurs alliés. A tel point qu’aujourd’hui les historiens parlent de génocide lorrain. La Lorraine s’est ensuite relevée pour se voir imposer un destin nucléaire comme le District 13. N’est-il pas vrai que l’une des seules promesses tenues par la France envers la Lorraine est la réalisation, sans le consentement de la population, d’un centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure ? Quel avenir radieux !
L’analogie continue puisqu’un symbole puissant demeure. Si le Geai Moqueur est l’effigie de la rébellion menée par les Districts 12 et 13, la Lorraine possède elle-aussi un oiseau fantastique, même trois et non des moindres, les Alérions. Grâce à eux, les Ducs de Lorraine pouvaient prétendre à une filiation avec Geoffroy de Bouillon. En effet, « Alérion » est l’anagramme de « Loreina », le nom latin de la Lorraine. En Terre Sainte, le pieux chevalier réussit l’exploit de transpercer d’une seule flèche trois Alérions en plein vol. Et vous ne devinerez jamais quelle est l’arme de prédilection de Katniss Everdeen dans Hunger Games. L’arc !
La similitude avec la France et la Lorraine est troublante dans la trilogie Hunger Games. Nous avons des raisons de penser qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence. Elle résulte d’une réalité, la nôtre, pour nous montrer la voie. Face à l’autorité arbitraire du pouvoir central et des banques qui contrôlent les Etats, face à une presse muselée, la France pointe en effet à la 39ème place des pays de la planète pour ce qui est de la liberté de la presse derrière la Lettonie et le Salvador, la trilogie Hunger Games est une incitation au soulèvement. Chaque jour, devant tant d’injustice, d’égoïsme et de violence dans notre société, nous avons 1 000 raisons de nous révolter. Nantis de leurs prérogatives et des privilèges qu’ils s’arrogent eux-mêmes, nos gouvernants dilapident pour leur seule gloire éphémère les ressources récoltées et emmagasinées par la base, la laissant crever de faim dans sa crasse. La seule question qui mérite encore d’être posée est la suivante : pourquoi devrions-nous accepter cette réalité, alors que nous la rejetons tous en bloc dans la fiction ?
Non à la politique politicienne et à la fusion de la Lorraine
Par Parti Lorrain | Le 31/12/2014 | Dans Opinion | Commentaires (0)
La motion du groupe d’opposition « socialiste et républicain » au Conseil Général de la Moselle aurait dû recueillir l’assentiment des élus de tout bord. En effet, cette dernière demandait la suppression de l’amendement voté à l’Assemblée nationale française désignant, sans débat ni concertation, Strasbourg comme capitale de la grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. Il n’en fut bien évidemment rien, puisque la majorité UDI-UMP départementale l’a refusée en bloc, y compris les soi-disant Messins Nathalie Griesbeck et Denis Jacquat. Ce dernier, absent, avait laissé une procuration.
Pourtant, la perte du statut de capitale régionale serait une nouvelle catastrophe économique et sociale pour Metz après les iniques et odieuses restructurations militaires et le scandale d’Ecomouv’. Depuis l’imposition autoritaire de la nouvelle capitale, le président du Conseil Général de la Moselle, Patrick Weiten, apparaît gêné. Au début du mois de décembre, celui-ci ne s’était déjà pas associé à plusieurs élus de l’Est de la France pour contester ce Diktat de Paris. A l’instar de bien d’autres de ses collègues, il semble en effet préférer pratiquer de la politique politicienne. Pour ces gens-là, éloignés de la froide réalité quotidienne que nous connaissons et que nous subissons tous en ces temps durs, défendre Metz reviendrait étroitement à défendre son maire socialiste, qui était d’ailleurs également étrangement absent au moment du débat. Cela reviendrait de la même manière à défendre le président socialiste du Conseil Régional de Lorraine, Jean-Pierre Masseret, ainsi qu’à faire du tort au président UMP du Conseil Régional d’Alsace, Philippe Richert, proche de Weiten. Si bien entendu, ni le maire de Metz ni le président du Conseil Régional de Lorraine ne méritent d’être défendus, tant leurs choix et leur inaction sont contestables, nous ne pouvons néanmoins admettre une telle caricature et un tel raisonnement.
Face à ces calculs politiciens si réducteurs, face à cette réalité navrante au regard de l‘intérêt général, devenue pourtant si banale, et face à la faiblesse et à l’incapacité des élus lorrains de tout bord à défendre la Lorraine et les Lorrains, il convient d’agir au plus vite. C’est la raison pour laquelle, opposé à toute fusion de la Lorraine depuis le début et prônant une politique du bon sens proche des gens et des territoires, le Groupe BLE Lorraine, avec l'appui du Parti Lorrain, a décidé, à l’appel de nombreux citoyens réclamant plus de justice et de moralité, de prendre le leadership de la révolte en Lorraine. Il est temps de dire non à tout ce gâchis politique, industriel, économique et social, qui nous empoisonne depuis des décennies. Il est temps de dire non à la fusion de la Lorraine et à sa disparition en tant qu’entité administrative.
Rendez-vous le 10 janvier 2015 à 15h Place Saint-Epvre à Nancy pour dire NON à la fusion lors de la Fête de la Lorraine et des Lorrains.
Ensemble nous résisterons. Ensemble nous réussirons.