Langues de Lorraine
Le Parti Lorrain milite activement pour la préservation, la sauvegarde et la valorisation des langues régionales de Lorraine. Il met au cœur de son projet pour la Lorraine le développement et l’apprentissage de ces langues qui constituent une incroyable richesse culturelle pour notre territoire et ses habitants.
Vous trouverez plus de renseignements sur les langues régionales de Lorraine sur BLE Fondation et sur le BLE Forum/Forum des Lorrains.
Les langues régionales de Lorraine mobilisent à Metz
Près de 200 personnes se sont rassemblées dans une ambiance bonne enfant samedi après-midi devant la préfecture de région à Metz, afin de défendre et de promouvoir les langues de Lorraine. Les manifestants arboraient des drapeaux lorrains et des chasubles Mir schwätzen Platt. Des membres et des dirigeants du Parti Lorrain étaient présents. Des rassemblements similaires ont eu lieu un peu partout en France.
Drapeaux lorrains, chasubles en Platt et ambiance bonne enfant étaient au rendez-vous à Metz (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Rappelons que le Parti Lorrain attend que la France ratifie enfin la Charte européenne des langues régionales comme elle s’y est engagée. Nous exigeons également que les langues de Lorraine, en particulier le Lothringer Platt (Franciques Luxembourgeois, Mosellan et Rhénan) et le Vosgien, ne soient plus les parents pauvres des langues régionales en France. Celles-ci bénéficient en effet de moyens autrement plus conséquents que nos langues. Le Parti Lorrain demande enfin qu’un enseignement bilingue à parité horaire (français/Lothringer Platt) soit mis en place dans les écoles de Moselle germanophone.
Défenses des langues de Lorraine : le Parti Lorrain, de Metz à Perpignan !
Le Parti Lorrain a largement contribué à la journée interrégionale en faveur des langues régionales de France qui s’est tenue le samedi 31 mars 2012. Ses membres et ses sympathisants, auréolés de leur magnifique bannière alérionée, ont en effet participé à deux manifestations qui se déroulaient en parallèle, à Metz et à Perpignan. Ces rassemblements avaient pour objectif de faire reconnaître les langues régionales et leur diversité.
Manifestation pour la défense des langues de Lorraine à Metz (Crédits photo : Pascal Brocard, Le Républicain Lorrain)
Soucieux de la sauvegarde et de la valorisation du patrimoine et de la culture de la Lorraine, le Parti Lorrain est venu défendre le Lothringer Platt (Franciques mosellan, luxembourgeois et rhénan), ainsi que le Lorrain roman. Un cortège d’une centaine de personnes, unies derrière la banderole « Nos langues, nos cultures, un droit, une loi, a ainsi traversé, drapeaux lorrains au vent, les rues de la bonne ville de Metz. A Perpignan, plusieurs Lorrains ont également arboré fièrement notre drapeau et participé au lipdub géant organisé par les Catalans.
Outre la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires adoptée par le Conseil de l’Europe en 1999, le Parti Lorrain exige également la création d’une loi qui donnerait une véritable place aux langues régionales dans la vie publique, l’enseignement et les médias. L’enseignement bilingue français/Lothringer Platt, langue parlée depuis plus de 2 200 ans, doit être autorisé. Or aujourd’hui, un tel enseignement est laissé à la totale discrétion de l’administration scolaire qui ignore et dénigre dans l’académie de Nancy-Metz la demande des parents et des communes. La cité fortifiée de Bitche a ainsi essuyé le refus de l’administration centralisatrice française d’ouvrir une classe bilingue.
Le centralisme français, isolé et anachronique en Europe occidentale, souffre en effet de nombreux paradoxes qui lui sont inhérents. La France est par exemple le seul pays francophone unilingue. C’est pourtant le pays d’Europe de l’Ouest qui possède le plus grand nombre de minorités culturelles et linguistiques sur son territoire. Il est quand même étrange que ceux qui estiment normal que l’Etat canadien reconnaisse la spécificité francophone des Acadiens et des Québécois, dont la langue régionale bénéficie d’un statut public officiel, ne tolèrent pas que des droits analogues soient accordés en France aux minorités régionales et assimilent à un repli identitaire une aspiration qu’ils trouvent éminemment digne d’être soutenue Outre-Atlantique. Par ailleurs, les dirigeants français, qui reprochent aux technocrates bruxellois d’imposer leurs décisions à la France, ne voient aucun inconvénient à ce que Paris décide à la place des régions. Enfin, les mêmes, qui critiquent le centralisme de la Commission Européenne, le pratiquent néanmoins sans état d’âme en France.
Le Parti Lorrain œuvre pour mettre le pouvoir décisionnel au cœur des régions et non à 350 km des réalités quotidiennes locales.
Commentaires (8)
- 1. | 16/11/2015
- 2. | 21/10/2015
- 3. | 09/02/2014
L'alsacien, les dialectes germaniques alsaciens sont également de moins en moins employés, mais ils concernaient presque toute la région à l'origine, de même que les langues gaéliques d'Irlande ne sont plus utilisées que par 10% de la population dans quelques "bastions" dispersés, mais couvraient jadis tout le territoire national, et ont conservé un certain prestige identitaire.
Et c'est là qu'effectivement, la valorisation des langues locales est seule à pouvoir les aider : comme les Irlandais, Alsaciens et Lorrains, sans forcément pratiquer couramment les langages de leurs ancêtres, doivent au moins les respecter, sans attendre un engouement de masse qui fera défaut.
Pourquoi ne pas attendre les foules ? A mon avis, nous sommes non seulement nationalisés par l'école et les médias et mondialisés par les technologies, mais aussi doublement portés sur l'utilitaire économique, à la fois parce que nous avons connu la prospérité à la fin du vingtième siècle qui nous a habitués à la consommation (enfin, après tous ces siècles difficiles !) et parce que la crise frappe à notre porte.
Mais ces facteurs sont en même temps porteurs d'espoir : l'ouverture moderne aux autres régions et au monde peut nous réhabituer au mélange des cultures, et inversement nous faire revenir à une dimension locale plus proche, de taille humaine. Quand à l'économie, elle nous rappelle le bénéfice du travail transfrontalier (plus en Alsace : Allemands et Suisses rhénans n'envisagent pas du tout, au contraire des Sarrois, de passer au bilinguisme) et, lors des périodes de prospérité autorisant les dépenses culturelles, un grand nombre de Lorrains et d'Alsaciens ont été sensibilisés au patrimoine. Vont-ils encore pouvoir éviter de se noyer dans le global virtuel, et renouer avec le proche réel ?
- 4. | 27/05/2012
L'enseignement bilingue est très développé à Sarreguemines. L'école élémentaire de la Blies est d’ailleurs l'unique du département de la Moselle à fonctionner en parité horaire. Les élèves y suivent un circuit bilingue paritaire, soit la moitié de leurs cours en langue allemande. Un avantage indéniable pour ensuite alimenter les classes « Abibac » au lycée et se donner la possibilité de travailler de l’autre côté de la frontière. D’où notre incompréhension de voir l’essor de l’espagnol dans nos contrées pour de soi-disant facilités d’apprentissage.
Selon les enseignants, les enfants parlent aussi bien français qu'allemand lorsqu'ils sortent de cette école. A tel point qu'on ne peut pas dire de quel côté de la frontière ils sont originaires.
Le Groupe BLE Lorraine et le Parti Lorrain militent pour la généralisation de cet enseignement à l’ensemble de la Lorraine. C’est en effet l’une des clés de la formation et de la réussite économique à long terme de notre belle province. Il convient par conséquent d’amplifier les relations universitaires, de créer des clusters transfrontaliers et de favoriser les échanges économiques et culturels, afin de faire de l’Allemagne un levier du développement lorrain. L’Allemagne reste de loin notre principal partenaire économique. Les entreprises à capitaux allemands représentent plus de 30 000 emplois chez nous.
- 5. | 25/05/2012
Après le corse, l’alsacien, Le ch’ti, le basque et le provençal, le Lothringer Platt est la sixième langue régionale à faire son apparition dans la collection des petits livres jaunes « Pour les nuls ». Cet ouvrage de vulgarisation de 330 pages pour les dialectophones comme pour les Français de l’intérieur met à l’honneur les trois variantes du dialecte qui coexistent en Lorraine, à savoir le francique luxembourgeois, le francique mosellan et le francique rhénan. La grande force de la Lorraine, c’est que sa langue régionale est en fait internationale. Les gens se comprennent au-delà de nos frontières. Mais ce que peu de personnes savent, c’est que le Lothringer Platt obéit à des normes strictes de conjugaison et de grammaire.
- 6. | 27/03/2012
Le Groupe BLE Lorraine estime de son côté qu’une véritable démocratie ne peut être que pluraliste et respectueuse de sa diversité, y compris culturelle.
- 7. | 08/05/2011
Rappelons que les écoles bilingues, les sociétés carnavalesques ou encore les troupes de théâtre se battent pour transmettre cet exceptionnel patrimoine culturel et linguistique aux nouvelles générations.
- 8. | 11/04/2011
A noter que tous les pays d’Europe ont signé et ratifié la charte des langues régionales et minoritaires sauf un, la France.