Résidence d’été 2025 du Parti Lorrain à Saint-Mihiel

La visite de Saint-Mihiel a été menée par Pierre Hippert, Maire-adjoint à la culture. Celui-ci a conduit les participants à la découverte de l’abbaye et de son incroyable bibliothèque bénédictine, de la célèbre Mise au tombeau de Ligier Richier en la collégiale Saint-Etienne, de l’Hôtel de Rouyin, du Musée d’art sacrée ou encore de l’exposition consacrée au Saillant de Saint-Mihiel. En sa qualité de Maire-adjoint, il a pu ouvrir certaines portes habituellement fermées aux visiteurs, afin de révéler quelques secrets d’histoire.

Patrie de Ligier Richier, le Michel-Ange lorrain, la cité de Saint-Mihiel abrite un patrimoine aussi exceptionnel que méconnu qui témoigne de l’extraordinaire richesse de notre Duché pendant la Renaissance. A cette époque, les Ducs de Lorraine favorisaient le développement des arts et de la culture. La population du Duché savait lire et écrire, contrairement aux sujets du Roi de France qui étaient en grande partie analphabètes. Le patrimoine visible de nos jours à Saint-Mihiel ne révèle pourtant qu’une infime partie de ce qu’était la ville au XVI^ème siècle avec ses rues pavées et ses trottoirs en dalles de pierres blanches. La petite Florence lorraine a en effet horriblement souffert des affres de la Guerre de Trente Ans, en particulier du siège français. Insatisfait de la résistance des 500 Lorrains face aux 20 000 soldats français, Louis XIII vînt alors en personne terminer le siège. Arrivé aux portes de Saint-Mihiel, il manqua de se faire tuer par un tir d’artillerie lorrain qui toucha son carrosse. Le contraire aurait sans doute changé les destinées de la Lorraine en Europe. Au lieu de cela, le château qui dominait la cité lorraine fut rasé par Richelieu, comme tant d’autres dans le Duché. Plus tard, la Première Guerre mondiale, qui laissa une trace indélébile dans le paysage du Saillant de Saint-Mihiel, ajouta également son lot de destructions. Jadis prospère, la cité subit en plus les assauts de ses propres édiles au début du XX^ème siècle qui, pour des raisons d’égo mal placés, massacrèrent, entre autres, les magnifiques halles Renaissances qui étaient restées débout jusqu’ici. Si bien que sur la cinquantaine d’hôtels particuliers que comptait la ville à la Renaissance, il n’en subsiste de nos jours qu’une quinzaine, dont les trois quarts ont vu leurs intérieurs richement décorés malheureusement pillés dans les années 1980 par des propriétaires peu scrupuleux.

Blason lorrain devant l'abbaye de Saint-Mihiel (Crédits photo : Parti Lorrain)

C’est cette histoire, mais aussi les mesures de sauvegardes entreprises depuis qu’ont pu apprendre les participants lors de cette journée. Rappelons que chaque année le Parti Lorrain organise sa résidence d'été à la mi-août. En écho aux universités d’été orchestrées par d’autres formations politiques, ce moment d'échanges et de convivialité se veut le pendant estival de la Fête de la Lorraine et des Lorrains du 5 janvier.