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Enfouissement des déchets radioactifs français en Lorraine : la démocratie une nouvelle fois bafouée par un procédé scélérat
Par Parti Lorrain | Le 20/07/2015 | Commentaires (1)
En introduisant sournoisement un amendement de dernière minute dans les 300 articles de la loi Macron portant sur l’activité et la croissance juste avant son adoption sans vote par le sulfureux 49-3, les parlementaires Gérard Longuet et Jean-Yves Le Déaut, non Lorrains mais censés représenter et défendre la Lorraine, ont enterré toute possibilité de débat avant l’autorisation de création du centre de stockage souterrain des déchets nucléaires à Bure, pourtant prévu par la loi de 2006 pour fixer les conditions de réversibilité. Alors que ce projet doit engager la responsabilité de plusieurs milliers de générations à venir, comment peut-on être si inconscients ?
Ce passage en force anti-démocratique est révélateur des méthodes utilisées par le lobby nucléaire. Le sénateur Longuet, qui a déjà à son actif un sacré palmarès une belle carte de visite, est d’ailleurs récidiviste en la matière. Il avait en effet déjà glissé plusieurs amendements dans la loi sur la transition énergétique de Ségolène Royal qui n’avaient au final pas été retenus dans le texte définitivement adopté après le débat parlementaire. Le natif de Neuilly-sur-Seine est néanmoins parvenu à ses fins en dernière lecture de la loi Macron. Dès lors, l’ANDRA (Agence Nationale de gestion des Déchets Radioactifs) peut désormais tranquillement demander l’autorisation de créer le centre d’enfouissement de Bure en 2017. L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) devrait ensuite valider ou non cette autorisation au bout de trois ans d’instruction du dossier. Il suffira alors d’un simple petit décret en Conseil d’Etat pour lancer officiellement les travaux aux alentours de 2020 pour un début d’exploitation du centre en 2025. En attendant, les travaux de recherches archéologiques préventives devraient commencer dès cet automne !
Le Parti Lorrain trouve inadmissible qu’un telle structure à la technologie non maîtrisée, qui comporte autant de risques et qui est censée tenir pendant des millions d’années, alors même qu’aucun bâtiment humain n’a jusqu’à présent résister plus de 10 000 ans, puisse être adoptée de la sorte en passant par la petite porte et à l’encontre de la volonté du peuple. C’est surréaliste ! Plus de 60 000 personnes ont signé une pétition il y a quelques années pour dire non à ce foutu centre ! Une initiative citoyenne bien entendu jugée illégale par les autorités ! Elle est où la démocratie ? Il est où le respect du peuple et du citoyen ? Elles sont où les perspectives d’avenir de ce territoire lorrain quand les premiers déchets nucléaires de la France entière voire même du monde entier seront enfouis ? Personne ne désire vivre et travailler au-dessus d’une poubelle radioactive ! C’est n’importe quoi !
Nous ne pouvons que retranscrire en conclusion les célèbres paroles de l’un des plus ardents défenseurs de la liberté et de la démocratie incarnés au cinéma. Puissent ces valeurs de vérité triompher à nouveau dans un avenir proche :
« Voilà ! Vois en moi l’image d’un humble vétéran de Vaudeville distribué vicieusement dans les rôles de victime et de vilain par les vicissitudes de la vie. Ce visage, plus qu’un vil vernis de vanité est un vestige de la vox populi aujourd’hui vacante, évanouie. Cependant cette vaillante visite d’une vexation passée se retrouve vivifiée et a fait vœu de vaincre cette vénale et virulente vermine vantant le vice et versant dans la vicieusement violente et vorace violation de la volition !
Un seul Verdict : la Vengeance. Une Vendetta telle une offrande votive mais pas en vain. Car sa valeur et sa véracité viendront un jour faire valoir le vigilant et le vertueux. »
Pôle Emploi : pas de centre d’appels à Metz !
Par Parti Lorrain | Le 11/07/2015 | Commentaires (1)
Un mensonge. Une honte. Une infamie. Après l’immense fiasco social, économique et écologique d’Ecomouv’ décidé et entériné unilatéralement par Ségolène Royal alors que le parlement français avait voté à l’unanimité en faveur du projet, l’agglomération messine et la Lorraine dans son ensemble se voient une nouvelle fois balayée par une nouvelle promesse présidentielle non respectée. Sarkozy avec Gandrange, Hollande avec Hayange-Florange et Metz. L’Etat français n’a aucune parole. Il n’a aucun honneur et le peuple lorrain ne l’a jamais autant haï qu’aujourd’hui depuis 1766.
Rappelons que le 27 mars 2015, lors de son déplacement sur le site PSA Peugeot-Citroën de Trémery, François Hollande avait annoncé dans la précipitation et surtout deux jours avant le second tour des élections départementales que 100 à 150 emplois seraient créés par Pôle Emploi dans un centre d’appels qui devait s’installer dans les anciens locaux d’Ecomouv’ situés sur l’ancienne Base Aérienne 128 de Metz-Frescaty fermée dans le cadre des iniques et odieuses restructurations militaires. Une priorité d’embauche serait de même donnée aux ex-salariés du consortium chargé un temps de collecter l’écotaxe.
Mensonge et calomnie car entre temps la société Arvato, qui entendait implanter le fameux centre d’appels sur la BA 128, n’a pas été retenu au terme de l’appel d’offres. Ce sont Webhelp, qui possède une petite antenne à Saint-Avold, et Tessi qui ont remporté le marché. Or contrairement à Arvato, qui appartient au groupe Bertelsmann et qui emploie 500 personnes dans son centre d’appels Cometz de Metz, ces deux entreprises n’ont aucune activité dans l’agglomération messine et n’ont pas l’intention de s’y implanter. Par conséquent, le centre d’appels de Pôle Emploi ne sera pas créé à Metz comme l’avait fait croire Hollande fin mars.
Au-delà de la question de la concrétisation de cette plateforme téléphonique, c’est plus globalement le dossier brûlant des compensations des restructurations militaires qui ressurgit. Des milliers d’emplois ont été supprimés dans l’agglomération messine dans cette affaire politicienne. Et le compte n’y est toujours pas, malgré les promesses répétées des gouvernements français successifs qui passent comme l’eau sous un pont.
Le Parti Lorrain rencontre ses Alliés
Par Parti Lorrain | Le 01/07/2015 | Commentaires (0)
Les dirigeants de la Fédération Démocratique Alsacienne, des Alsaciens réunis, du Parti Lorrain et du Mouvement Franche-Comté, se sont retrouvés le 26 juin 2015 en Alsace dans le cadre des réunions régulières prévues par leur alliance stratégique de mars 2015 en vue de lutter contre la nouvelle carte territoriale et ses effets néfastes pour les régions qu’ils défendent.
Concernant leur requête commune adressée le 27 mai 2015 au Conseil d’Etat, ils sont convaincus qu’elle aboutira à l’abrogation de la loi du 16 janvier 2015 relative aux fusions de régions car elle est manifestement contraire à la Charte européenne de l’autonomie locale, et tout particulièrement à son Article 5, par lequel la France s’était engagée à ne pas modifier les frontières de ses régions sans en avoir préalablement consulté les habitants par référendum. Ils sont d’autant plus confiants que le Conseil de l’Europe qui, suite à la plainte du Mouvement Franche-Comté et des Alsaciens réunis, a envoyé fin mai une délégation à Paris, s’apprête à rendre public son rapport d’inspection. Ce dernier ne manquera probablement pas de faire état du non-respect par la France de la Charte européenne de l’autonomie locale.
Toutefois, si, contre toute attente, le Conseil d’Etat ne leur donnait pas raison, les mouvements signataires n’auraient alors pas d’autre choix que d'entrer en résistance à travers des actions de terrain et une participation directe, selon des modalités à définir, aux prochaines élections régionales et présidentielles, sachant que le Nord-Est de la France peut aisément fournir à lui seul les 500 parrainages nécessaires à la présentation d’un candidat.
Des recours juridiques contre la fusion de la Lorraine
Par Parti Lorrain | Le 30/05/2015 | Commentaires (2)
Les Alsaciens réunis, la Fédération Démocratique Alsacienne (FDA) et le Mouvement Franche-Comté ont dernièrement intenté un recours devant le Conseil d’Etat, afin de faire abroger la reforme territoriale française. La requête a été déposée jeudi matin par l’avocat lyonnais d’origine lorraine Maître Etienne Tête. L’action est soutenue et appuyée par le Parti Lorrain en tant qu’intervenant volontaire via son Président.
Le Conseil d’Etat devra se prononcer sur la nouvelle organisation territoriale des régions en France (Marie-Lan Nguyen)
La loi française, qui impose une nouvelle organisation administrative avec seulement treize régions, n’est pas conforme à la Charte européenne de l’autonomie locale du Conseil de l’Europe, qui a été ratifiée par la France le 17 janvier 2007. La nouvelle loi transgresse en effet les dispositions de ladite Charte, en l'occurrence le principe de subsidiarité et l'obligation de consultation des régions préalablement à la modification des frontières. Dans son Article 5, celle-ci prévoit ainsi que toute modification des frontières d’une région doit faire l’objet d’une consultation préalable « éventuellement par voie de référendum là où la loi le permet ». Maître Tête demande par ailleurs au Conseil d’Etat « d’enjoindre » le Premier ministre « de saisir le Conseil constitutionnel » pour lui demander de se prononcer sur « le caractère réglementaire de la loi ».
Parallèlement, une délégation du Conseil de l'Europe s’est rendue à Paris du 26 au 29 mai dans l’optique d’évaluer l'application par la France de la Charte. A noter cela dit que le Conseil de l’Europe ne dispose pas de moyen coercitif pour obliger un Etat à se conformer à ses dispositions. De même, le gouvernement français a présenté en mars dernier un projet de loi de ratification du « protocole additionnel à la Charte européenne de l'autonomie locale » qui concerne le droit des citoyens à « participer aux affaires des collectivités locales ».
La requête déposée au Conseil d’Etat s’ajoute enfin à une première plainte déposée en février par la FDA. Cette dernière faisait suite au décret présidentiel de promulgation de la loi 215-29 du 16 janvier 2015. Les Alsaciens estiment que ce décret s’apparente à un excès de pouvoir puisqu’aucun contrôle de la comptabilité de la loi avec les engagements internationaux de la France n’est possible dans la mesure où le Conseil constitutionnel n’est pas compétent en la matière.
Pour la reconnaissance du génocide lorrain par la France
Par Parti Lorrain | Le 29/04/2015 | Commentaires (0)
Alors que la France de François Hollande s’est dernièrement « inclinée » à Erevan devant les 1,5 millions de victimes du génocide arménien perpétré par les Turcs ottomans et qu’une stèle khatchkar était inaugurée Place Valladier à Metz au même moment, il est grand temps que les exactions commises par la France et ses alliés en Lorraine lors de la Guerre de Trente Ans (1645-1648) soient enfin reconnues.
Les Grandes Misères de la guerre : La pendaison (gravure n°11), Jacques Callot, 1633, Musée Lorrain, Nancy
Aucun monument, aucun mémorial ne rappelle les 250 000 Lorrains massacrés et exécutés, soit près de 60 % de notre peuple à l’époque, au cours de ce conflit. Ces chiffres, nous ne les avons pas inventés. Ils sont avancés par les historiens de l’Académie de Stanislas qui n’hésitent pas à parler de « génocide lorrain » dans leurs études.
Beaucoup de gens ne le savent pas, mais il y eut en effet des guerres entre la France et la Lorraine. C’est au cours de l’une d’entre elles, au XVIIème siècle, que l’on nomme communément la Guerre de Trente ans, sorte de gigantesque brasier européen, que la France, pays qui ose se proclamer des droits de l’homme et donner des leçons aux autres sans jamais avoir balayé devant sa porte, causa des dommages inimaginables en Lorraine. Alors que presque tous les châteaux, les forteresses et les maisons fortes de Lorraine avaient déjà quelques temps auparavant été rasés sous ordre de Richelieu, les habitants de nombreux villages furent tous pendus à de grands arbres par des mercenaires suédois, comme à Kischeidt, dans le Bitcherland. Une ville entière fut même complètement détruite, La Mothe. Cette ancienne cité fortifiée demeure encore aujourd’hui le symbole de la résistance lorraine face à l’envahisseur français. Il n’en reste pourtant presque plus rien car après avoir été entièrement rasée, la ville fut ensuite recouverte d’une forêt sous Napoléon Ier. Le site fut même intégré au département de la Haute-Marne, afin de le faire totalement disparaître de la conscience lorraine et de la mémoire collective. Pièce maîtresse de l’organisation militaire du Duché de Lorraine, la puissante cité fortifiée de La Mothe constituait en effet une réelle menace pour les troupes françaises. En la réduisant en cendre, les Français voulaient anéantir bien plus que le danger militaire. Ils voulaient anéantir toute forme de patriotisme lorrain et toute forme d’identité lorraine.
Des fondations et des pavés perdus dans la forêt : il ne subsiste presque plus rien de la puissance forteresse de La Mothe, symbole de la résistance lorraine face à l’envahisseur français (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Evidemment, cette histoire n’est pas enseignée sur les bancs de l’école à la française. La Lorraine a toujours servi de sorte de « glacis de protection » à la France face au monde germanique. Vu de Paris, notre pays n’apparaît plus désormais que comme une terre habitée d’une population bien trop docile dont le seul destin serait de devenir la poubelle nucléaire de la France et de l’Europe.
L’histoire est toujours écrite par le vainqueur. C’est au curieux et au volontaire de chercher la vérité, de se forger sa propre opinion et de remettre en question la version officielle par des faits irréfutables. Nous ne pouvons qu’exhorter nos compatriotes lorrains à (ré)apprendre leur propre histoire et à ouvrir les yeux pour comprendre ce qui se passe chez eux depuis près de 250 ans.
Toute idée contraire à la pensée dominante, c’est-à-dire celle dictée par le pouvoir central jacobin, est stigmatisée et marginalisée. Tout a été fait pour que l’individu se retrouve seul face à l’Etat. Ce long processus destructeur, humainement et culturellement, n’a d’autre but que de renforcer la concentration des pouvoirs et des richesses à Paris par la satellisation et l’exploitation des provinces, notamment périphériques. Les Lorrains doivent prendre conscience de la richesse de leur culture, de leurs traditions et de leur patrimoine, autant d’éléments qui ont fait la prospérité et forgé l’identité même du peuple lorrain.
Pour toutes ces raisons, le Parti Lorrain ne cessera jamais pas d’exiger l’édification et l’aménagement de monuments et de lieux de souvenir rappelant le génocide lorrain perpétré par la France et ses alliés durant la Guerre de Trente dans tous les sites et villes martyrs de Lorraine.