Grand Est
Consultation sur la sortie de l’Alsace du Grand Est : le Parti Lorrain appelle à voter oui
Par Parti Lorrain | Le 26/01/2022 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (2)
La Collectivité Européenne d’Alsace (CEA) organise jusqu’au 15 février 2022 une grande consultation citoyenne pour répondre à la question suivante : l’Alsace doit-elle sortir du Grand Est pour redevenir une Région à part entière ?
Il paraît évident que l’organisation de cette consultation s’apparente avant tout à un coup politique de M. Frédéric Bierry, le Président de la CEA, à l’approche des élections présidentielles et législatives. L’idée est en effet de profiter de cette fenêtre de tir pour faire du lobbying, obtenir de nouvelles concessions de Paris et servir les intérêts de son parti et des candidats que celui-ci présentera lors des prochaines échéances électorales. Quel que soit le résultat de cette consultation, les Alsaciens seront gagnants. Si le « non » l’emporte, ceux-ci obtiendront quand même des compensations pour soulager leur peine de ne pas redevenir une région à part entière. Si le « oui » l’emporte, ils revendiqueront davantage de nouvelles compétences et de nouveaux privilèges qu’ils n’ont déjà au sein de la Région Grand Est en attendant l’éventualité de redevenir une région à part entière. Et les Lorrains et les Champardennais apparaîtront encore une fois comme les dindons de la farce. Car il faut bien avouer que nos voisins alsaciens ont depuis longtemps parfaitement compris comment fonctionnent les rouages politiques et culturels d’un pays latin comme la France, à savoir qu’il faut toujours pleurer et crier pour obtenir quelque chose. Dans tous les cas, M. Bierry apparaîtra par ailleurs comme le héros et le chevalier blanc de l’Alsace. En cas de « oui » majoritaire, il sera considéré comme le sauveur de l’Alsace. En cas de « non » majoritaire, il pourra toujours se targuer d’avoir fait ce qu’il a pu aux yeux de l’opinion publique alsacienne, tout en ménageant les dirigeants de son parti Les Républicains, mais aussi M. Rottner, Président de la Région Est, et le gouvernement français pour qui le débat sera clos.
Bien que cette consultation ne soit ouverte qu’aux personnes majeures, habitant sur le territoire de la CEA, ainsi qu’aux personnes déclarant y avoir leur attache, plusieurs personnalités politiques et élus de la Région Grand Est dans d’autres départements, ont publiquement indiqué leur volonté de voter « non » à cette consultation et ce à travers différents comptes. Par cet acte qui va dans le sens de leur propre intérêt, ils trahissent et violent l’esprit et les conditions de la consultation citoyenne initiée.
Considérant l’ensemble des aspects précédemment énoncés et dans l’intérêt supérieur de la Lorraine, le Parti Lorrain appelle par conséquent sans réserve et par tout moyen les Alsaciens, mais aussi les Champardennais et les Lorrains qui résident sur le territoire de la CEA à voter « oui » à la consultation citoyenne pour que l’Alsace sorte du Grand Est et redevienne une région à part entière. C’est en effet la seule réponse possible pour que la Lorraine redevienne elle-aussi une région à part entière dans le sillage de l’Alsace. Il n’y aura peut-être pas d’autre opportunité. Tout autre résultat qu’une victoire du « oui » oblitèrerait toute perspective pour l’Alsace comme pour la Lorraine de redevenir des régions à part entière et nous enfoncerait tous collectivement dans les affres de la méga-région Grand Est pour longtemps.
Le désir de Lorraine s’affirme
Par Parti Lorrain | Le 02/02/2021 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
La création de la Communauté Européenne d'Alsace (CEA) le 1er janvier 2021 et la demande de Frédéric Bierry, son Président, de démembrement de la Région Grand Est à la suite des propos du Premier Ministre Jean Castex, qui avouait n’avoir jamais été convaincu par les grandes régions issues de la Loi NOTRe en 2015, ont récemment relancé le débat sur le découpage des nouvelles régions. En 2021, ces nouvelles régions ne sont toujours pas acceptées par leurs habitants. Dans la sphère politique régionale les avis sont partagés, même si la majorité des femmes et des hommes politiques n'ose pas remettre en question la Loi NOTRe et le découpage régional. Mais après le coup d'éclat alsacien, la parole se libère et au désir d'Alsace répond un désir de Lorraine qui s’affirme de plus en plus.
Les Lorrains, qui, jusqu'à présent se sont contraints à accepter cette région Grand Est imposée par Paris, commencent à dire tout haut ce qu’ils pensent en réalité tout bas. L'exemple le plus éloquent est celui du Maire de Metz, François Grosdidier, qui a demandé au Président de la République qu'il se positionne officiellement sur le nouveau découpage régional. « Au nom de quel principe républicain peut-on justifier qu’il y ait, avec une seule portion déterminée du territoire régional, un dialogue singulier, des engagements spécifiques, des accords particuliers ? Dois-je rappeler que la région Grand Est nous a été imposée dans son périmètre actuel et qu'elle est la seule région dont le chef lieu a été décidé par la loi ? Dois-je vous préciser que nous étions nombreux à espérer un retour au conseiller territorial dans le cadre des anciennes régions et que vous avez préféré confirmer ces grands ensembles ? », questionne-t-il.
La posture du Maire de Metz, ancienne capitale de la Région Lorraine, est symptomatique de ces Lorrains qui ne supportent plus le mépris des Alsaciens. Dès l’avènement de la Région Grand Est, ces derniers ont toujours tout exigé et obtenu aux motifs de leur fort particularisme et qu'ils étaient les seuls contraints d’être en Grand Est. Ils ont forcé l’Etat à légiférer pour que Strasbourg soit capitale régionale, sinon ils auraient été trop excentrés dans le nouvel ensemble. On appréciera pour les Champenois et les Ardennais situés à plus de 400 km de la nouvelle capitale régionale collée à la frontière allemande sur le Rhin ! Mais ce n'était pas encore suffisant pour les Alsaciens, ils ont exigé la Présidence de la Région, ce qu’ils ont obtenu avec Philippe Richert puis Jean Rottner. La Région Grand Est est donc depuis le début de son existence contrôlée par les Alsaciens et gouvernée depuis l'Alsace. Dans un souci de concorde régionale les Lorrains ont laissé faire leurs capricieux voisins mais la création de la CEA et les récentes déclarations de ses représentants ont tout changé.
Les Lorrains eux aussi ont un fort particularisme et une histoire bien singulière qui leur permettraient de demander leur sortie de la Région Grand Est et l’avènement d’une Collectivité Territoriale à statut particulier de Lorraine. Après tout, contrairement à l'Alsace, la Lorraine a rejoint très tardivement la France, en 1766, et le Traité de Vienne stipulait bien que cet ancien Etat souverain et indépendant devait conserver son parlement et une certaine autonomie une fois devenu français. Les Lorrains ont eux aussi des enjeux liés au transfrontalier et au bilinguisme. C'est en Lorraine qu'il y a le plus de travailleurs transfrontaliers et non pas en Alsace. De même, pour les transports, l'A31 est une des autoroutes les plus chargée du pays. L'instauration de l'écotaxe devait aider à soulager cet axe des camions internationaux et contribuer à son aménagement. Alors pourquoi la seule Alsace aurait droit de gérer ses autoroutes et de mettre en place une écotaxe ? Il en va de même de la politique régionale sur le transfrontalier et le bilinguisme.
Les Lorrains qui représentent la plus grande part de la population de la Région Grand Est ne peuvent plus accepter cette domination alsacienne et ces humiliations à répétition venant de Paris et de Strasbourg. La confiance est définitivement perdue et le désir de Lorraine est irrépressible ! Alors, oui, démantelons une fois pour toute la Région Grand Est ! Une fois cette action réalisée et le divorce consommé avec nos partenaires du Grand Est, la Collectivité Territoriale de Lorraine pourra gérer les dossiers lorrains (A31, liaisons ferrées Nancy-Metz-Thionville-Luxembourg, ouverture ferroviaire vers le Sud par la Vosges, Canal Saône-Moselle, enjeux environnementaux, bilinguisme, etc.) grâce à l'implication de ses conseillers territoriaux de Lorraine élus à la fois au département et à la région. Une échelle de proximité idéale en lien direct avec les enjeux et les besoins des Lorrains. Une collectivité territoriale avec une cohérence historique et culturelle tournée vers ses partenaires européens allemands, belges et luxembourgeois.
Avenir institutionnel de la Lorraine : le Vice-président du Parti Lorrain reçu par le Préfet du Grand Est
Par Parti Lorrain | Le 18/06/2018 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (1)
Le Vice-président du Parti Lorrain, Monsieur Camille Zeghmouli, par ailleurs Adjoint au Maire de Golbey, a dernièrement été reçu en l’Hôtel de Préfecture à Strasbourg par Monsieur Jean-Luc Marx, Préfet de la Région du Grand Est et Préfet du Bas-Rhin, dans le cadre de ses consultations sur l’avenir institutionnel de l’Alsace et désormais de la Lorraine. Monsieur le Préfet doit en effet remettre d’ici fin juin un rapport sur la question à Monsieur le Premier Ministre.
La synthèse des travaux du Groupe BLE Lorraine sur l'avenir institutionnel de la Lorraine a été remise au Préfet de la Région du Grand Est (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Monsieur Zeghmouli faisait ainsi partie de la délégation lorraine emmenée par le Président du Groupe BLE Lorraine, à savoir Monsieur Thomas Riboulet. A cette occasion, la synthèse des travaux de réflexion menés par le Groupe BLE Lorraine au sujet de l’avenir institutionnel de la Lorraine et de l’Alsace a été remise en main propre à Monsieur le Préfet (Lire la synthèse ici). Le Parti Lorrain avait été convié à contribuer à ces travaux, en particulier sur plusieurs aspects politiques et économiques sur les relations entre la Lorraine et l'Alsace.
L’entretien, d’une bonne heure, a été respectueux et sincère. Monsieur le Préfet s’est montré à l’écoute et a pris bonne note, particulièrement au sujet de la possibilité de fusionner les quatre départements lorrains pour former une collectivité unique de Lorraine. Une proposition de loi a d’ailleurs été déposée en ce sens fin 2017 au Sénat. La question de l’égalité républicaine entre les territoires a également été évoquée. Autrement dit, ce qui est envisagé et fait pour l’Alsace, doit aussi l’être pour la Lorraine et la Champagne-Ardenne. La notion d’égalité, chère à la devise de la France, doit être respectée au risque d’accentuer les disparités territoriales, d’autant plus au regard de l’histoire de la Lorraine (800 ans comme Etat indépendant et souverain avant son rattachement à la France à la fin du XVIIIème siècle) et au rôle qu’elle a joué dans la reconstruction et au développement du pays après-guerre.
Le Vice-président du Parti Lorrain, Camille Zeghmouli, dans les salons de l’Hôtel de Préfecture à Strasbourg (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
La création d’une nouvelle Région Lorraine sous la forme d’une collectivité unique à statut particulier devra s’accompagner bien entendu d’une délégation de compétences dans les domaines de la culture, de l’enseignement, de l’économie et de la coopération transfrontalière. Cette nouvelle Région Lorraine devra reposer sur une légitimité citoyenne. Dès lors, la question du maintien ou de l’abandon de la Région Grand Est devra être posée par voie de référendum, afin de repartir sur de bonnes bases. Elle pourrait de même ouvrir la voie à l’extension du Droit Local alsacien-mosellan à l’ensemble de la Lorraine par expérimentation dans un souci d’harmonisation et de nivellement par le haut. Cette extension, à envisager dans le cadre constitutionnel, créerait de facto les conditions de sa pérennisation.
A noter enfin que Messieurs Riboulet et Zeghmouli ont par ailleurs demandé à devenir les interlocuteurs privilégiés de Monsieur le Préfet sur ce sujet et pour tout autre relatif aux anciennes régions. Il faut dire que différentes initiatives ont été menées par le Groupe BLE Lorraine pour défendre et faire-valoir les droits de la Lorraine, à l’image par exemple de la pétition « Rendez-nous la Lorraine » et de l’Appel à la Lorraine.
Des stickers lorrains pour les plaques d'immatriculation !
Par Parti Lorrain | Le 12/11/2017 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
Des autocollants lorrains pour les plaques minéralogiques sont désormais proposés à la vente et en exclusivité sur la boutique du Groupe BLE Lorraine. Voilà qui devrait en satisfaire plus d’un désireux de faire disparaître le logo de la méga-région Grand Est. Il faut dire que cette dernière tente d’effacer notre belle Région Lorraine par tous les moyens, même sur nos plaques d’immatriculation.
Des autocollants lorrains pour mettre sur nos plaques d'immatriculation (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
L’autocollant lorrain s’inspire de l’exemple des plaques minéralogiques bretonnes avec drapeau et traduction en langue régionale. Il reprend ainsi le drapeau lorrain avec les mentions « LORRAINE » et « LOTHRINGEN » pour la partie plattophone.
L’autocollant pelliculé a été conçu avec un adhésif spécial pour l’extérieur. Ses dimensions de 4,1x3,9 cm correspondent à la réglementation en vigueur. Le sticker peut être apposé sur les quatre types de plaques minéralogiques lorraines : 54, 55, 57 et 88. Il est vendu à l’unité deux euros. Comptez donc cinq euros avec les frais de port pour équiper votre véhicule à l’avant et à l’arrière.
Rappelons que la personnalisation des plaques d’immatriculation est par principe tolérée tant que le numéro du département et le numéro de la plaque restent parfaitement visibles. Même si cela reste soumis à l’interprétation de l’agent, il n’y a pas lieu de verbaliser selon le quotidien Sud-Ouest.
Communiqué : une proposition de loi pour revenir à la Région Lorraine
Par Parti Lorrain | Le 15/10/2017 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
Le Parti Lorrain prend acte de la proposition de loi (numéro 14) des sénateurs mosellans Jean-Louis Masson et Christine Herzog, enregistrée le 6 octobre 2017 à la présidence du Sénat, visant à donner la possibilité aux électeurs d’une région supprimée en 2015, comme la Lorraine, d’obtenir son rétablissement par référendum.
S’il salue cette initiative qui va dans le sens de la reconstitution de la Région Lorraine, fin 2015 environ 80 % des Lorrains rejetaient en effet la fusion de leur région avec l’Alsace et la Champagne-Ardenne, le Parti Lorrain rappelle que l’organisation d’un référendum pour trancher la question et la création d’un Conseil Unique de Lorraine par la fusion des quatre Conseils départementaux lorrains en une seule collectivité territoriale, faisaient déjà partie intégrante de son programme aux élections régionales de décembre 2015 et aux élections législatives de juin 2017. La proposition de loi des sénateurs Masson et Herzog reprend par conséquent quasiment mot pour mot les propositions du Parti Lorrain.
D’une superficie de 23 547 km², la Lorraine fait les trois quarts de la Belgique et est plus grande que de nombreux Länder allemands, tels que la Sarre (2 569 km²) ou la Rhénanie-Palatinat (19 853 km²). La différence avec nos voisins fédérés n’est pas une question de taille « critique » mais d’attributions de compétences et de pouvoirs. Alors que le gouvernement central parisien promettait des économies avec la création de la méga région Grand Est, force est de constater que c’est un échec cuisant, comme l’affirme le denier rapport de la Cour des Comptes. Le Parti Lorrain avait annoncé dès 2015 que ce nouveau découpage régional, improvisé dans la précipitation sur un coin de table de l’Elysée, entraînerait d’évidents surcoûts.
Par ailleurs, l’imposition de cette fusion sans la moindre consultation des élus et des citoyens ne constituait pas seulement un grave problème de légitimité et d’appropriation de la nouvelle région, mais également un viol manifeste de la Charte européenne de l’autonomie locale pourtant signée et ratifiée par la France en 2007. C’est la raison pour laquelle le Parti Lorrain avait engagé des recours devant le Conseil d’Etat et devant le Conseil de l’Europe pour faire reconnaître l’illégalité de cette fusion. Le rapport rendu par le Conseil de l’Europe, affligeant pour l’Etat français, lui avait ainsi donné raison.
La Lorraine, l’Alsace et la Champagne-Ardenne n’ont jamais constitué et ne constitueront jamais une communauté de destin. Ces trois régions n’avaient pas besoin de fusionner pour travailler ensemble sur des projets communs sans renier l’identité de chacune d’entre elles.
Le Grand Est n’une caricature de démocratie et de décentralisation.
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