Actualités
Déchets nucléaires à Bure : le projet CIGEO épinglé par la Commission citoyenne
Par Parti Lorrain | Le 16/02/2014 | Dans Opinion | Commentaires (2)
Dans son rapport, la Commission citoyenne, constituée d’un panel de 17 personnes, estime que « la technicité des sujets n'est pas un obstacle à la compréhension par les citoyens dès lors que les explications sont données ». Mieux, elle affirme que « des citoyens formés et non déformés par les lobbys sont les meilleurs juges de l'intérêt général ». Elle demande en conséquence un moratoire sur les risques et les questions non résolues soulevées par le projet CIGEO (Centre Industriel de stockage Géologique des déchets radioactifs), ainsi que la recherche de solutions alternatives. L’enfouissement des déchets radioactifs à Bure n’est donc pas la « solution de référence », contrairement à ce qu’indique la loi du 28 juin 2006.
Interrogé par la Commission citoyenne, l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), organisme chargé de contrôler l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs), promoteur du projet CIGEO, a révélé que le calendrier ne pourrait être tenu, ce que l’ANDRA a confirmé. Une multitude d’études sont encore à mener. La Commission citoyenne a ainsi logiquement insisté sur l’ « amateurisme et l'à peu près » de ce dossier. Gravissime, quand on pense aux risques induits par ce projet.
Par ailleurs, cela fait maintenant plus de dix ans que des spécialistes clament que le site pressenti pour enfouir les déchets radioactifs à Bure se trouve à l’aplomb d’une zone géothermique. Or une règle fondamentale de sûreté impose de ne pas enfouir à un endroit où nos descendants pourraient naturellement être amenés à en exploiter la ressource. L’ANDRA a toujours nié l’existence de ce potentiel géothermique. Un cabinet d’expertise indépendant mandaté par le CLIS (Comité Local d’Information et de Suivi) a démontré fin 2013 la présence d’une telle source géothermique. L’IRSN a alors avoué qu’il n’avait fait jusque-là qu’estimer certaines caractéristiques de cette source. Par conséquent, dans cette histoire invraisemblable de déchets nucléaires, le promoteur et son contrôleur affirmaient que le sous-sol de Bure était propice à l’enfouissement, alors que leurs analyses n’étaient fondées que sur des « estimations ».
Ces éléments en disent long sur ce qui se trame à Bure, sur les méthodes utilisées pour parvenir à des fins contestées, ainsi que sur le degré de sérieux et de crédibilité du promoteur et de ses contrôleurs. Suite aux conclusions de la Commission citoyenne, on comprend mieux pourquoi la demande de référendum sur ce sujet sensible exprimée par plus de 50 000 habitants du secteur n’a jamais abouti. Ou comment bafouer un processus démocratique.
Dès lors, en reprenant les principes édictés dans la loi de 2006 et après les avancées techniques et scientifiques qui en découlent aujourd’hui huit ans plus tard, le législateur ne peut que changer la loi de 2006, sauf à aller à l’encontre des règles démocratiques et des précautions élémentaires de sécurité. Il convient donc de relancer la recherche d’alternatives à l’enfouissement des déchets radioactifs et de remettre en cause les fondements du projet Cigéo. C’est ce qu’avaient déjà préconisé les citoyens lors du débat de 2005-2006. Rappelons enfin que les travaux engagés depuis 20 ans à Bure ont englouti plus d’un milliard d’euros. La dernière loi de finance a prévu d’en rajouter un milliard supplémentaire.
(Source : CEDRA, Collectif contre l'Enfouissement des Déchets Radioactifs)
Fusion des régions : pour une grande Lorraine !
Par Parti Lorrain | Le 17/01/2014 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Suite aux annonces et aux intentions de certains irresponsables politiques français de réduire le nombre de régions, nous entendons et lisons çà et là des hypothèses et des solutions envisagées toutes aussi stupides les unes que les autres au sujet de la Lorraine. Par exemple, certains évoquent la possibilité de fusionner la Lorraine avec l’Alsace, d’autres avec la Champagne-Ardenne, voire même avec la Franche-Comté ! Pire, un démantèlement de la Lorraine entre Champagne et Alsace est parfois avancé !
Certes, ces visions réductrices résultent pour la plupart de technocrates parisiens complètement déconnectés de la réalité, qui, aussi coincés dans leur bureau que dans leur esprit, estiment qu’il est nettement plus facile de taper sur les collectivités territoriales que de remettre en cause leur propre fonctionnement et leur administration jacobine. Mais non d’une pipe soyons ambitieux ! On reproche trop souvent, et à juste titre il faut bien l’avouer, aux Lorrains ne pas avoir assez d’ambitions, d’être trop timorés. Eh bien c’est l’occasion de prouver le contraire, d’être créatifs et imaginatifs, de réfléchir et de se poser les bonnes questions sans tomber dans la facilité des raisonnements prémâchés ! Ainsi pourquoi vouloir absolument limiter et réduire la Lorraine à ce qu’elle n’est pas ?
C’est la raison pour laquelle, nous, nous proposons de faire de ces annonces à la con une opportunité. Comment ? En profitant tout simplement de l’occasion pour récupérer par fusion des territoires qui nous appartiennent de droit et qui sont aujourd’hui en Alsace ou en Champagne. A commencer par exemple, et pour ne citer que ceux-là : La Mothe et le Bassigny, l’Alsace Bossue, plusieurs vallées vosgiennes qui se sont également perdues en Alsace, ainsi qu’un bout des Ardennes. L’idée est de reconstituer une grande Lorraine, forte, puissante et capable de retrouver la place qui est la sienne en Europe.
Soyons fiers de notre région, de notre histoire et de notre culture ! Les Lorrains doivent maintenant arrêter de subir les restructurations en tout genre et s’affirmer une fois pour toute !
Commémoration du 5 janvier 1477 : dans l’ambiance de la Bataille de Nancy
Par Parti Lorrain | Le 08/01/2014 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
La seconde édition de la Fête de la Lorraine et des Lorrains s’est déroulée dimanche 5 janvier 2014 après-midi, à Nancy. Les associations de reconstitution historique de l’Alérion Médiéval et des Noirs Chardons ont transporté les participants dans l’ambiance de la Bataille de Nancy, qui vit, cinq siècles plus tôt, la victoire des Lorrains sur les Bourguignons. Entre 100 et 200 personnes, dont de nombreuses familles avec des enfants, ont assisté à la commémoration de cet évènement important de l’histoire lorraine. La météo clémente a contribué au succès de la manifestation.
Mise en place de la haie d’honneur pour le dépôt de la gerbe
Organisée par le Parti Lorrain, la Fête fut marquée par plusieurs temps forts. Une gerbe a d’abord été déposée par le Président au pied de la statue du Duc René II, Place Saint-Epvre. Afin de marquer la solennité du moment, une haie d’honneur de piquiers lui a été faite par des soldats médiévaux lorrains. Accompagnés de drapeaux lorrains, les participants ont ensuite défilé entre la Place Saint-Epvre et la Place de la Carrière, via la Grand’Rue. Plusieurs manœuvres de piquiers ont été réalisées par les associations médiévistes, notamment au niveau de l’inscription pavée « 1477 » et sur la Place de Vaudémont.
Formation de piquiers en hérisson
Défilé dans les rues de Nancy
Après l’inspection des troupes par le dizainier sur la Place de la Carrière, le Président a présenté ses vœux à la population. Il a également rappelé la signification et les vraies valeurs du 5 janvier et dresser la situation politico-économique de la Lorraine. Des démonstrations de combat à l’épée et de tirs à l’arquebuse ont clôturé cette cérémonie du 5 janvier 2014.
Démonstration de combat à l’épée
A l’issue de la manifestation, le pot de l’amitié a réuni de nombreuses personnes autour de galettes des rois, de tartes, de cidres et de jus de fruit. De quoi donner une dimension festive et populaire supplémentaire à l’évènement !
Tir à l’arquebuse
Seconde édition de la Fête de la Lorraine et des Lorrains
Par Parti Lorrain | Le 03/01/2014 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
Après le succès de la première édition l’année dernière, avec notamment la performance de la batterie-fanfare de la Renaissance de Champigneulles, la Fête de la Lorraine et des Lorrains revient ce dimanche 5 janvier Place Saint-Epvre, à Nancy, à partir de 15h00. Cette seconde édition sera rehaussée par la présence des membres de l’Alérion Médiéval, association de reconstitution historique du XVème siècle. Ceux-ci viendront avec uniformes et équipements pour faire revivre l’ambiance de la Bataille de Nancy. Ils effectueront différentes manœuvres de piquiers et des démonstrations de combats à l’épée et d’arquebuses.
Auparavant, une gerbe commémorative sera déposée au pied de la statue de René II, Duc de Lorraine et vainqueur de la Bataille de Nancy, en 1477. Le cortège des soldats et des drapeaux lorrains partira ensuite de la Place Saint-Epvre pour rejoindre la Place de la Carrière via la Grand’Rue. Le Président présentera alors ses vœux à l’auditoire et rappellera les origines et la signification du 5 janvier. La cérémonie se clôturera aux alentours de 16h15 par des démonstrations de l’Alérion Médiéval et par un pot de l’amitié. Café, bonbons lorrains et galette des rois seront proposés gratuitement. Les membres du Parti Lorrain (PL) seront disponibles pour toute question et discussion.
Rappelons que la Fête de la Lorraine et des Lorrains, qui se déroule tous les 5 janvier depuis plus de 500 ans, est une des plus vieilles « Fêtes nationales » du monde. Celle-ci commémore avec émotion la victoire des Lorrains sur Charles le Téméraire lors de la fameuse Bataille de Nancy, le 5 janvier 1477. Ce succès assura pendant des décennies l’indépendance et la prospérité de la Lorraine en Europe.
Quelques années après, René II fit élever à Saint-Nicolas-de-Port un édifice imposant pour exprimer sa reconnaissance au Saint Patron de la Lorraine. Il décida également d’organiser chaque année un défilé dans les rues de Nancy, afin de commémorer la Victoire Lorraine. Cette tradition a ancré le Patriotisme Lorrain né à la suite de la Bataille. Lors de cette journée, le Duc sortait de son Palais et allait boire un verre dans une auberge aux alentours de la Grand’Rue. On gardait ensuite précieusement le verre dans lequel le Duc avait bu. Pour rappeler à tous la défaite du Téméraire, la Ville de Nancy adopta comme emblème le chardon et comme devise « non inultus premor », c’est-à-dire « nul ne s’y frotte », ou « qui s’y frotte s’y pique ».
Bien plus tard, la France fit interdire cette « Fête nationale lorraine », comme tout ce qui pouvait rappeler le souvenir d’un Etat indépendant et puissant. Face à la répression, les Lorrains délaissèrent lentement leur Fête. On l’évoquait et la célébrait parfois encore en cachette sous le couvert de la Fête des Rois Mages, mais cela ne l’empêcha pas de tomber dans l’oubli au fil du temps.
C’est la raison pour laquelle, en vertu de ses valeurs et de ses convictions, le Parti Lorrain a décidé de redonner tout son sens à la Fête Nationale des Lorrains, de la faire revivre de manière festive et populaire, comme à l’origine, afin qu’elle redevienne la Fête de tous les Lorrains. Le PL appelle donc les Lorraines et les Lorrains à célébrer leur Fête en le rejoignant et en arborant sur leurs balcons et fenêtres le drapeau lorrain. Cela constituerait le plus bel hommage à nos ancêtres qui se sont battus pour notre liberté.
Mouvement progressiste et démocratique créé en janvier 2010, le Parti Lorrain fonde ses idées sur le respect de la démocratie, du progrès et de l’Europe. Par le mot progrès, le PL a la volonté de faire avancer la société dans un idéal humaniste et de développement qui rejette toute forme de racisme et de xénophobie. Il entend impulser une réforme de l’Etat français jacobin vers une structure résolument moderne et fédérale. L’idée est de mettre l’échelon territorial au cœur de la prise de décisions. La Lorraine pourra de cette manière mettre en œuvre sa propre stratégie de développement économique.
Débat public sur Cigéo : le Cahier d’acteur du Parti Lorrain
Par Parti Lorrain | Le 17/12/2013 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (1)
Dans le cadre du débat public sur Cigéo, relatif à l’enfouissement des déchets radioactifs français à Bure, en Meuse, le Parti Lorrain a rédigé un Cahier d’acteur pour marquer son opposition à ce projet et y développer ses arguments. Le document a été validé et publié par la Commission Particulière du Débat Public (CPDP).
Le Parti Lorrain base sa démonstration sur les risques inhérents à ce projet fou, sur la maîtrise des coûts réalisée au détriment de la sécurité, sur le danger que représente l’enfouissement des déchets nucléaires français pour le développement socioéconomique local et pour les générations futures, ainsi que sur le déni de démocratie que traduit l’imposition de ce centre stockage à la Lorraine et aux Lorrains.
Vous pouvez consulter et télécharger le Cahier d’acteur du Parti Lorrain sur le site internet de la CPDP. Il s’agit du Cahier d’acteur n°61.
La CPDP a également relevé deux questions essentielles soulevées par le Parti Lorrain dans le cadre de ce débat.
Question 1 : Une fois enterrés, comment les colis radioactifs pourraient-ils être sortis, techniquement et financièrement, dans un gruyère de 300 km de galeries ?
Question 2 : François HOLLANDE se disait « opposé au projet ici et ailleurs », comme le rapporte en mai 2000 un bulletin anti-nucléaire. La Mission granit s’est finalement enlisée et il ne reste aujourd’hui plus que Bure. La loi Bataille de 1991, votée par M. HOLLANDE, prévoyait pourtant d’expérimenter plusieurs types de sites en France. Dès lors, pourquoi le Président de la République HOLLANDE autoriserait-il à Bure le projet d’enfouissement que le député HOLLANDE a refusé en Corrèze ? Ce qui est valable pour la Corrèze l’est aussi pour la Meuse.