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Le maire de Metz lâche le Moselle Open
Par Parti Lorrain | Le 31/12/2014 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Le patron du tournoi international n’en revient toujours pas. Dominique Gros, maire de Metz, a décidé de supprimer la subvention de 240 000 euros accordée par la Ville pour organiser le Moselle Open. Si bien que ce dernier est aujourd’hui menacé et risque de voler sous d’autres cieux.
Le nom de Metz était encore récemment affiché au milieu de 61 autres villes du monde lors des derniers Masters de Londres. Il pourrait ne plus l’être dans deux ans. Si l’édition 2015 du Moselle Open se tiendra bien encore à Metz, rien n’est plus incertain pour 2016. Dominique Gros a en effet eu l’idée lumineuse de lui sucrer 8 % de son budget, alors qu’il avait tout fait il y a quelques mois pour que l’épreuve, un temps décentralisée à Metz Expo, revienne dans l’antre des Arènes, après que l’union sacrée des collectivités territoriales avait été décrétée pour sauver le tournoi.
Au-delà des considérations et des préférences du socialiste pour le sport de masse et plus qu’un simple coup d’épée dans le dos assené dans un contexte budgétaire pas évident, cette décision résulte avant tout d’un choix politicien. Un caprice adressé en retour à Patrick Weiten, président du Conseil Général de la Moselle, après que celui-ci se soit retiré du financement du futur Centre des Congrès de Metz. La décision du président du CG 57 était elle-même motivée en filigrane par l’abandon du maire de Metz de l’accueil de l’Euro 2016 de football et de la rénovation du Stade Saint-Symphorien.
Au final, toute une ville, un territoire et une région pâtissent de l’égo, de l’égoïsme et de l’intérêt personnel de deux enfants aux cheveux grisonnants (ou de leur absence pour l’un).
Le Parti Lorrain rappelle que le Moselle Open est un évènement formidable qui permet à la ville de Metz d’être reconnue et citée partout des milliers de fois. Le tournoi a en effet un impact médiatique et une visibilité considérables. Il bénéficie par exemple de 30 heures de retransmission à la télévision et à la radio dans 60 pays. Il créé de l’animation dans les écoles et les quartiers de la ville. Des centaines d’enfants sont invités chaque année à assister aux matchs, à jouer au tennis et à rencontrer des stars. Les retombées économiques sont enfin non négligeables pour l’économie locale. 70 % du budget de la manifestation y est ainsi directement réinjecté. Près de 3 000 entreprises lorraines se côtoient et se croisent dans les gradins et les coursives. 200 intérimaires, 5 permanents et 350 employés travaillent dans l’hôtellerie-restauration durant les dix jours de l’épreuve.
Et vous voulez priver Metz, la Moselle et la Lorraine de toute cette manne ?
Pour un Conseil Unique de Lorraine : Alsace, Champagne, non merci !
Par Parti Lorrain | Le 23/10/2014 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Les différentes annonces concernant les contours des futures régions donnent le sentiment d’un incroyable bricolage improvisé dans la précipitation, de grotesques gribouillages dessinés en catimini sur un coin de table. Pire, ce redécoupage nous fait reculer de 40 ans. En effet, alors que de plus en plus de responsabilités et de compétences étaient attribués aux collectivités, le pouvoir jacobin parisien se permet brusquement de leur retirer la compétence générale tout en organisant leur charcutage !
Depuis Louis XIV, la France se construit sur le mythe d’une organisation rationnelle de son territoire. Comme si cette pseudo petite nation était un jardin dont on reverrait l’agencement des bosquets et des plans d’eaux géométriques. Si bien que la nouvelle carte des régions, amendée ou non, ne repose sur aucune logique.
Le pouvoir central nous parle ainsi de faire des économies. Or, force est de constater que rien ne permet actuellement de mesurer objectivement les économies et l’efficacité de ce meccano géographique. Divers chiffrages sont avancés. Certains estiment même que la réorganisation territoriale envisagée entraînerait davantage de coûts ! Paris entend fusionner des régions entre elles sans déterminer quelles seront les compétences des uns et des autres, ni mêmes les ressources fiscales et financières qui seraient attribuées aux territoires remodelés. L’argument économique de la « réforme » n’est donc pas recevable.
Par ailleurs, personne n'a apparemment eu l'idée de faire appel aux lumières d'un géographe expert de l'organisation de l'espace. C’est pourtant l’une des spécialités phares de l'école française. Au final, la méthode et les critères utilisés sont affligeants et dénués de sens. Notre Lorraine se voit forcer de fusionner soit avec l’Alsace, soit avec la Champagne-Ardenne, soit encore avec les deux. D’une superficie de 23 547 km², la Lorraine fait les trois quarts de la Belgique et est plus grande que de nombreux Länder allemands tels que la Sarre (2 569 km²) ou encore que la Rhénanie-Palatinat (19 853 km²). La différence avec nos voisins fédérés n’est pas une question de taille « critique », mais d’attributions de compétences et de pouvoirs. De son côté, la Corse, forte de ses 300 000 habitants, a le droit de rester seule. Faut-il donc poser des bombes et commettre des attentats pour passer entre les mailles du filet ? Si tel est le cas, cela fait froid dans le dos ! Par conséquent, l’argument géographique ne tient pas la route.
En outre, imposer des fusions et défigurer à ce point le paysage régional sans la moindre consultation citoyenne pose un grave problème de légitimité et d’appropriation. Das ist keine Demokratie ! Un tel passage en force constitue une insulte envers le peuple, un mépris total.
Examinons à présent la possibilité d’une fusion Lorraine-Alsace. L’association de ces deux territoires à forte identité, souvent antagoniste, n’a rien de naturel, comme on pourrait le croire depuis Paris. En 3 000 ans d’histoire, l’appellation « Alsace-Lorraine » n’apparaît qu’au lendemain de la Guerre de 1870-1871, après que le premier Reich allemand ait annexé le Nord-Est de la Lorraine et l’Alsace, afin d’assouvir sa pulsion expansionniste. Une bonne partie de la mythologie républicaine française s’est construite autour de ces « provinces perdues », oubliant au passage leurs spécificités. Aujourd’hui, la Lorraine est tournée vers le Luxembourg, la Sarre et la Belgique, alors que l’Alsace regarde à l’Est en direction du Bade-Wurtemberg et de la Suisse. L'Alsace-Lorraine n'a jamais été et ne sera jamais une communauté de destin choisie par ses habitants.
Si une majorité des élus alsaciens refuse toute modification des frontières actuelles de l’Alsace, ils ne voient par contre aucun inconvénient à redessiner les frontières d’autres régions, avec en ligne de mire l’arrivée dans leur giron de la Moselle, qui provoquerait l’éclatement de la Lorraine, ainsi que du Territoire de Belfort. On reconnaît une nouvelle fois bien le talent de l’Alsace. Celui-là même qui a réussi à faire croire que les cigognes et le Munster sont alsaciens, alors que les premières s’observent partout et que le second est produit à 95 % en Lorraine.
Que dire à présent d’une fusion Lorraine-Champagne-Ardenne ? D’une part que de nombreux élus lorrains et champenois y sont opposés. D’autre part, que les points communs à la Lorraine et la Champagne se résument essentiellement au partage d’un unique pôle de compétitivité. Enfin, que le rattachement de la Champagne, terre des sacres des rois de France, à la Lorraine, constituerait une véritable insulte lancée à l’histoire lorraine, ancien Etat souverain et indépendant.
La création d’un ensemble Lorraine-Alsace-Champagne ne mérite pas qu’on s’y attarde tant il n’a de sens au vu des éléments et des arguments précédemment avancés.
En conclusion, le Parti Lorrain ne peut que dénoncer des marchandages politiques obscurs éloignés de toute logique économique et territoriale. La carte des régions charcutée n’est qu’une caricature de démocratie et de décentralisation. C’est la raison pour laquelle, à défaut de la reconstitution à court terme d’une grande Lorraine, le Parti Lorrain se prononce pour la création d’un Conseil Unique de Lorraine et rejette idée de toute fusion de la Lorraine avec une région voisine.
Suspension à durée indéterminée de l’Ecotaxe : la Lorraine à nouveau méprisée par la France
Par Parti Lorrain | Le 11/10/2014 | Dans Opinion | Commentaires (1)
La ministre française de l’écologie, Ségolène Royal, a dernièrement annoncé la suspension sine die de l’Ecotaxe, reportant ainsi cette dernière une énième fois mais sans date butoir. En d’autres termes, le projet est enterré provoquant la colère des Lorrains et plus particulièrement des salariés de la société Ecomouv’, chargée de collecter l’Ecotaxe, dont l’avenir reste plus que jamais incertain.
Alors que l’Ecotaxe était perçue dans un contexte de réchauffement climatique planétaire comme une mesure juste écologiquement et budgétairement puisque reposant sur le principe du pollueur-payeur, la reculade du gouvernement français face à la pression du lobby des transporteurs et des bonnets rouges bretons a été violemment accueillie dans les locaux d’Ecomouv’, installés sur l’ancienne Base Aérienne de Metz-Frescaty. Il faut dire que sa suspension ferme et définitive porte une nouvelle fois atteinte à la Lorraine. En effet, non seulement elle menace directement les 157 salariés d’Ecomouv’ de la BA 128, ainsi que les 150 douaniers chargés de contrôler la collecte de l’Ecotaxe implantés également à Metz dans le cadre des compensations aux iniques et odieuses restructurations militaires, mais en plus, elle compromet sérieusement la mise à 2x3 voies de l’A 31 surchargée, qui devait justement être en partie financée par les ressources dégagées par l’Ecotaxe !
La suspension de l’Ecotaxe apparaît par ailleurs comme une énormité financière alors qu’il est demandé à tous de se serrer la ceinture. La société Ecomouv’ a en effet engagé 650 millions d’euros pour la mise en place du dispositif et possède 200 millions d’euros d’encours. Rien que pour l’année 2014, l’Etat français lui doit 210 millions d’euros de loyer, sans compter les indemnités à lui verser pour rupture du contrat ! Du grand n’importe quoi ! La technostructure parisienne a prouvé une fois de plus son aberration autant que le gouvernement français sa faiblesse.
La Lorraine n’a définitivement plus rien à attendre de Paris et de la France si ce n’est la fermeture de ses écoles, de ses hôpitaux, de ses prisons et de ses tribunaux. Elle doit par conséquent s’émanciper de la France. Compte-tenu de la disposition du gouvernement de ce pays à céder aussi facilement face à la pression des transporteurs, cela ne devrait a priori pas être bien compliqué à obtenir.
Non à la fermeture d’une classe à Tiercelet
Par Parti Lorrain | Le 18/04/2014 | Dans Opinion | Commentaires (0)
L’école de Tiercelet, dans le Pays-Haut, est en danger suite à une décision du rectorat de l’académie de Nancy-Metz de fermer une classe. Selon les parents d’élèves mobilisés, il ne manquerait qu’un seul élève par rapport au minimum requis pour maintenir la classe !
La commune de Tiercelet dispose à l’heure actuelle de trois classes. En cas de fermeture d’une classe, un même instituteur aurait à gérer simultanément plus de 30 élèves de cinq niveaux de primaire différents ! Les conditions d’apprentissage seraient alors sérieusement dégradées. Les parents d’élèves redoutent la mise en place d’un cercle vicieux. La détérioration de la qualité de l’éducation risque en effet de provoquer dans les années à venir la fuite des élèves restants vers d’autres établissements, ce qui risquerait d’entraîner la fermeture définitive de l’école et la mort du village.
Afin d’éviter ce scénario catastrophe, les parents d’élèves ont déjà symboliquement bloqué à plusieurs reprises l’école de Tiercelet. Ils organisent une manifestation dans la commune le jeudi 24 avril à partir de 8h30 avec des barrages filtrants. Venez nombreux pour les soutenir !
Soucieux de préserver l’avenir de nos enfants par le maintien d’une éducation de qualité, le Parti Lorrain attend du ministère français de l’éducation des créations de postes dans notre région et non pas des fermetures de classes.
Municipales : pourquoi le FN ne doit pas l’emporter à Forbach
Par Parti Lorrain | Le 19/03/2014 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Plus qu’un simple coup de tonnerre, une victoire du Front National (FN) aux élections municipales de Forbach serait une véritable catastrophe pour la ville. Trois raisons principales peuvent être avancées pour le démontrer.
La première réside dans la singularité géographique de Forbach, carrefour et porte ouverte sur l’Allemagne. L’arrivée de M. Philippot à la mairie de Forbach risquerait de compromettre les échanges transfrontaliers, sources de développement économique et culturel pour la ville mosellane. Déjà engluée dans un chômage de masse, il serait suicidaire pour le Bassin houiller de se priver de l’une de ses seules richesses et possibilités de redynamisation. Ce constat a d’ailleurs été relevé par Roland Theis, Secrétaire général de la CDU (Christlich Demokratische Union Deutschlands, Union chrétienne-démocrate d'Allemagne) du Land de Sarre, qui a qualifié le n°2 du parti lepéniste de « menteur germanophobe d’extrême droite », suite à des propos tenus par le candidat FN lors d’un débat sur Europe 1 (voir RL du 27/02/2014).
La seconde raison tient dans le personnage même de Philippot. Enarque parachuté par son parti pour conquérir la mairie d’une ville en difficulté qui s’interroge sur son avenir, l’image véhiculée par le Vice-président du FN s’oppose diamétralement à l’héritage et à la sueur des Gueules noires, autrement dit à la figure du mineur auquel la population Est-mosellane est si attachée. Cette dernière l’avait notamment encore démontré au cours de la polémique suscitée par le projet de remplacement d’un panneau touristique comportant le visage d’un mineur le long de l’A4.
Enfin, l’idéologie jacobine et centralisatrice du FN est inconciliable avec l’identité du Bassin houiller, ainsi qu’avec la défense et la promotion des langues régionales, passeports pour l’emploi vers la Sarre.