Opinion
Le Parti Lorrain en Résidence d’été à la Colline de Sion
Par Parti Lorrain | Le 12/08/2024 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
Comme chaque année depuis 2020, le Parti Lorrain organise sa résidence d'été à la mi-août. En écho aux universités d’été organisées par différentes formations politiques, ce moment d'échanges et de convivialité se veut le pendant estival de la Fête de la Lorraine et des Lorrains du 5 janvier.
Après le Château des Ducs de Lorraine à Sierck-les-Bains en Moselle, le site historique de la chapelle Sainte-Anne à Louppy-le-Château en Meuse et Golbey dans les Vosges, le Parti Lorrain organise cette année sa Résidence d’été à la Colline de Sion-Vaudémont, ce jeudi 15 août de midi à 18h.
Colline de Sion-Vaudémont (Crédits photo : PL)
Au programme :
- Déjeuner lorrain (à la charge de chaque participant)
- Distribution de flyers
- Réunion en marchant et échanges
- Visite du site (vestiges du château de Vaudémont, basilique de Sion, etc.)
Inscription et réservation obligatoire au préalable.
Le Parti Lorrain et la réforme des retraites
Par Parti Lorrain | Le 09/04/2023 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Depuis plusieurs semaines, les Français s’opposent massivement à la réforme des retraites. Les jeunes et les femmes, particulièrement concernés par ses effets négatifs sur leur santé et sur leur pouvoir d’achat, ont fini par comprendre à quel point ils sont lésés et seront usés. La médiocrité pédagogique du gouvernement additionnée à la compréhension progressive globale d’une réforme injuste a définitivement créé une scission entre un gouvernement qui crie « la fin de l’abondance » et un peuple qui a compris qu’il n’a plus à faire aux élus d’antan.
D’une brutalité sans nom, le recours au 49.3 a été le point d’orgue de ces deux mondes qui s’affrontent. D’un côté, la finance dans toute sa splendeur et de l’autre côté, le peuple dans toute sa misère.
La retraite par répartition s’articule autour de trois axes : la durée de cotisation, le montant de la pension et le montant de la cotisation. A cela viennent s’ajouter l’âge légal de départ à la retraite, le nombre d’annuités, le rapport entre le nombre de cotisants et de retraités, ainsi que le niveau des recettes de l’Etat français. Les sondages montrent que les Français étaient prêts à voir leur cotisation augmenter de quelques euros par mois. Certains riches étaient même prêts à payer un peu plus d’impôts. La solution n’était-elle donc pas là, tout simplement ? Ne pouvions-nous pas en même temps envisager une mise en place progressive de la clause du grand-père ? D’autres sources de recettes peuvent aussi émaner de la lutte contre la fraude fiscale qui atteindrait les 100 milliards d’euros par an.
Le Parti Lorrain estime qu’il n’y avait aucunement urgence à légiférer du fait que le système de retraite n’est pas déficitaire. Il ne le sera pas non plus à long terme. Tout est en effet affaire de cycles économiques et générationnels avec la disparition à venir de la génération des boomers issue des Trente Glorieuses. Par ailleurs, la période économique et politique, encore marquée par les conséquences de la pandémie et retour de la guerre en Europe de l’Est, que vivent la France et le monde demandait davantage de sagesse et de considération de la part des dirigeants. Le gouvernement ne suit malheureusement pas la même temporalité puisque trop pressé de boucler sa réforme avant l’entrée dans l’année des Jeux Olympiques de Paris. Toute forme de contestation pendant cette grande messe du sport, à l’image d’une grève des éboueurs ou d’une autre des premiers de corvées dans les transports, qui plus est retransmise en mondovision, serait ainsi dévastatrice pour l’image de la France et de sa capitale, dont les soi-disant lumières ne font plus rêver personne.
Au-delà de la prise en compte du nouveau rapport au travail et de l’attente de reconnaissance légitime de nombreux salariés pour leurs compétences et le travail réalisé au quotidien, le financement du système de retraite pose une véritable question en matière de choix de société pour l’Hexagone tout entier. Guerre en Ukraine, organisation des Jeux Olympiques de Paris ou retraite, le gouvernement a fait son choix pour des dizaines de millions d’entre nous.
Consultation sur la sortie de l’Alsace du Grand Est : le Parti Lorrain appelle à voter oui
Par Parti Lorrain | Le 26/01/2022 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (2)
La Collectivité Européenne d’Alsace (CEA) organise jusqu’au 15 février 2022 une grande consultation citoyenne pour répondre à la question suivante : l’Alsace doit-elle sortir du Grand Est pour redevenir une Région à part entière ?
Il paraît évident que l’organisation de cette consultation s’apparente avant tout à un coup politique de M. Frédéric Bierry, le Président de la CEA, à l’approche des élections présidentielles et législatives. L’idée est en effet de profiter de cette fenêtre de tir pour faire du lobbying, obtenir de nouvelles concessions de Paris et servir les intérêts de son parti et des candidats que celui-ci présentera lors des prochaines échéances électorales. Quel que soit le résultat de cette consultation, les Alsaciens seront gagnants. Si le « non » l’emporte, ceux-ci obtiendront quand même des compensations pour soulager leur peine de ne pas redevenir une région à part entière. Si le « oui » l’emporte, ils revendiqueront davantage de nouvelles compétences et de nouveaux privilèges qu’ils n’ont déjà au sein de la Région Grand Est en attendant l’éventualité de redevenir une région à part entière. Et les Lorrains et les Champardennais apparaîtront encore une fois comme les dindons de la farce. Car il faut bien avouer que nos voisins alsaciens ont depuis longtemps parfaitement compris comment fonctionnent les rouages politiques et culturels d’un pays latin comme la France, à savoir qu’il faut toujours pleurer et crier pour obtenir quelque chose. Dans tous les cas, M. Bierry apparaîtra par ailleurs comme le héros et le chevalier blanc de l’Alsace. En cas de « oui » majoritaire, il sera considéré comme le sauveur de l’Alsace. En cas de « non » majoritaire, il pourra toujours se targuer d’avoir fait ce qu’il a pu aux yeux de l’opinion publique alsacienne, tout en ménageant les dirigeants de son parti Les Républicains, mais aussi M. Rottner, Président de la Région Est, et le gouvernement français pour qui le débat sera clos.
Bien que cette consultation ne soit ouverte qu’aux personnes majeures, habitant sur le territoire de la CEA, ainsi qu’aux personnes déclarant y avoir leur attache, plusieurs personnalités politiques et élus de la Région Grand Est dans d’autres départements, ont publiquement indiqué leur volonté de voter « non » à cette consultation et ce à travers différents comptes. Par cet acte qui va dans le sens de leur propre intérêt, ils trahissent et violent l’esprit et les conditions de la consultation citoyenne initiée.
Considérant l’ensemble des aspects précédemment énoncés et dans l’intérêt supérieur de la Lorraine, le Parti Lorrain appelle par conséquent sans réserve et par tout moyen les Alsaciens, mais aussi les Champardennais et les Lorrains qui résident sur le territoire de la CEA à voter « oui » à la consultation citoyenne pour que l’Alsace sorte du Grand Est et redevienne une région à part entière. C’est en effet la seule réponse possible pour que la Lorraine redevienne elle-aussi une région à part entière dans le sillage de l’Alsace. Il n’y aura peut-être pas d’autre opportunité. Tout autre résultat qu’une victoire du « oui » oblitèrerait toute perspective pour l’Alsace comme pour la Lorraine de redevenir des régions à part entière et nous enfoncerait tous collectivement dans les affres de la méga-région Grand Est pour longtemps.
Communiqué du Parti Lorrain suite au point de vue de M. Paul Joseph Rall, ancien chef de cabinet d’Adrien Zeller
Par Parti Lorrain | Le 16/08/2017 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Le Parti Lorrain souhaite vivement réagir suite au point de vue exprimé par M. Paul Joseph Rall dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 12 août 2017 au sujet de son souhait de revenir d'une certaine manière au Reichsland d’Alsace-Moselle. En effet, M. Rall ferait mieux de s’occuper de ses affaires au lieu de s’ingérer dans celles des autres, celles des Lorrains en particulier. Par ses déclarations, il cherche ainsi à déchirer à nouveau la Lorraine, comme en 1871, et à diviser les Lorrains en parlant en leur nom pour décider à leur place et leur imposer ses positions.
Nous rappelons à ce titre à M. Rall que le concept d’Alsace-Moselle, né de la défaite de Napoléon III à Sedan face à la Prusse et de la proclamation du Reich dans la galerie des glaces du Château de Versailles, n’est qu’une pure invention, une escroquerie intellectuelle. En effet, les limites départementales actuelles correspondent à l’avancée des troupes allemandes en 1871. Le département de la Moselle tel qu’il l’est aujourd’hui reprend en fait un bout des anciens départements de Moselle, de Meurthe et des Vosges. Avant la Guerre de 1870-1871, Longwy était par exemple en Moselle et Sarrebourg en Meurthe. C’est la raison pour laquelle après l’Annexion, les Allemands dénommèrent ce territoire Elsass-Lothringen pour Alsace-Lorraine et en aucun cas Alsace-Moselle. M. Rall aurait-il besoin des services d’un traducteur ? L’Alsace-Moselle repose par conséquent sur une illusion, une réécriture de l’Histoire qui commencerait seulement en 1871 en niant tout ce qui s’est passé avant, notamment les 807 ans d’histoire lorraine en tant qu’Etat.
Par ailleurs, en qualifiant Metz de ville « industrieuse », M. Rall étale sa méconnaissance totale de la cité aux 3 000 ans d’histoire et de la Lorraine, comme on étale sa confiture. Pour information, Metz n’a jamais été une cité industrielle. L’industrie se trouve plus au Nord, principalement dans les Vallées de la Fensch et de l’Orne. La ville est au contraire historiquement un carrefour commercial et économique depuis l’Antiquité. Les arrivées de Waves et de Muse, tout comme l’attractivité du centre-ville messin, en attestent encore aujourd’hui. Metz a de même toujours exercé une certaine influence culturelle que le Centre Pompidou-Metz n’a fait que conforter.
A ce petit jeu-là, pour coller beaucoup mieux à l’histoire et en suivant le raisonnement de M. Rall, le Parti Lorrain va demander et créer les conditions d’un juste retour au territoire lorrain de l’Alsace Bossue (le débat agite d’ailleurs la sphère locale depuis quelques années), ainsi que du Pays Welche et du Val d’Argent dans le cadre d’une sortie du Grand Est. D’ailleurs, pour ce qui est du cas particulier de Sainte-Marie-aux-Mines, le pont qui enjambe la rivière rappelle, en présentant sur son parapet le blason à la Croix de Lorraine et celui aux trois écus, que la rive gauche de la ville appartenait au Duché de Lorraine, tandis que la rive droite faisait partie de la seigneurie de Ribeaupierre. Notons de même que les Ducs de Lorraine possédaient également en Alsace les seigneuries de Thanvillé et de Saint-Hippolyte, ainsi que des droits sur plusieurs villages et abbayes, dont Rosheim.
Si l’intention de sortir de la méga-région Grand Est de M. Rall est louable, celle-ci ne doit pas se faire par opposition aux Lorrains et aux Champenois pour servir les seuls intérêts alsaciens, mais au contraire en partenariat et en bonne intelligence avec les voisins. C’est également uniquement de cette manière que les spécificités du Droit Local pourront être pérennisées et modernisées. A ce titre, le Parti Lorrain propose de créer les conditions juridiques et constitutionnelles pour que le Droit Local mosellan soit étendu à l’ensemble du territoire lorrain, voire à l’ensemble du territoire français, afin, une fois n’est pas coutume, de niveler par le haut, en excluant toute forme d’égoïsme et de repli sur soi.
Toute réforme territoriale intelligente ne pourra ainsi passer que pour une redistribution des compétences au profit des Régions, pour leur donner de véritables leviers politiques et économiques, si possible dans le cadre d’une France fédérale, et non pas par un énième bidouillage servant uniquement les intérêts de certains Alsaciens.
Que certains n’oublient donc pas la devise de la Lorraine, « Qui s’y frotte s’y pique », ni le souvenir de la Bataille de Saverne.
Précision : Annexion et non réunion de la Lorraine à la France
Par Parti Lorrain | Le 19/06/2016 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Le Parti Lorrain déplore et condamne l’utilisation du mot « réunion » par la Ville de Nancy et la plupart des médias pour présenter la nouvelle exposition du Palais des Ducs de Lorraine – Musée Lorrain pour désigner l’annexion des Duchés de Lorraine et de Bar à la France à la mort de Stanislas Leszczynski, en 1766. En effet, pour qu’il y ait « réunion », il faut au préalable qu’il y ait eu union. Ce qui n’est pas le cas puisque la Lorraine était un Etat indépendant et souverain. Par conséquent et selon la géopolitique de l’époque, le terme « annexion » s’impose. Le mot « réunion » pourrait quant à lui plutôt être utilisé pour décrire le rattachement d’une partie de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle et des Vosges à la Prusse en 1871 puisque la Lorraine était un Etat du Saint-Empire-Romain-Germanique. Cela ne veut pas dire pourtant que nous souhaitons que la Lorraine soit allemande. Cela ne signifie pas non plus que nous sommes satisfaits de l’incorporation de la Lorraine à la France. Comme dit l’adage lorrain : « Français ne puis, Allemand ne veux, Lorrain je suis ».