politique
Choix des noms de l’ACAL : quel mépris pour la Lorraine !
Par Parti Lorrain | Le 13/03/2016 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (1)
Nous ne pouvons que fustiger les trois noms proposés visant à dénommer l’ACAL (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine). De « Nouvelle Austrasie », qui fait référence à un ancien royaume mérovingien, à « Acalie », qui se contente juste d’ajouter le suffixe « ie » à ACAL, en passant par « Rhin-Champagne », qui semble vouloir concurrencer l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse, aucune de ces trois propositions ne renvoient de près ou de loin à la Lorraine. Alors que le vote sur internet commence ce lundi 14 mars pour s’achever le 1er avril à minuit, comme un signe prémonitoire à une très mauvaise farce, nous ne pouvons qu’être scandalisés de voir notre Lorraine à ce point méprisée, bafouée et ignorée.
L’ACAL est un monstre administratif innommable car on ne peut nommer ce qui n’existe pas et n’a jamais existé. Illégitime, vaine et inutile car imposée en dépit du bon sens, elle est aussi illégale puisque son processus de création viole la Charte européenne de l’autonomie locale, traité international supérieur aux lois nationales, ratifiée par la France en 2007.
Que dire de la pseudo démocratie participative organisée pour faire sortir du chapeau trois propositions de nom aussi ridicules les unes que les autres ? Parmi les 60 personnes complices chargées de cette tâche, 45 ont été nommées et désignées, histoire de bien verrouiller le processus ! Quel simulacre de démocratie, quelle honte, quelle mascarade marketing !
Les Lorrains demandent à bénéficier d’une entité politique et administrative à part entière. Notre peuple veut retrouver sa région. L’en priver au terme d’un incroyable déni de démocratie devient de plus en plus insupportable !
Notre Lorraine a connu toute les guerres. Notre peuple a été décimé pendant la Guerre de Trente Ans par les troupes françaises et suédoises après un génocide que les historiens reconnaissent à présent. Notre Lorraine a été plus tard vidée et exploitée telle une colonie pour permettre à la France de se relever de deux guerres mondiales, avant d’être lâchement abandonnée. Il y a encore un siècle, les Lorrains parlaient leurs langues régionales jusqu'à ce que les hussards noirs de la république française viennent appliquer brusquement les programmes de l'instruction publique jacobine. Pendant plus de 800 ans, la Lorraine a été un Etat souverain indépendant, fier et prospère. Et aujourd’hui, elle se retrouve réduite à un simple trait entre Rhin et Champagne !
La Lorraine est riche d’une identité complexe. Notre peuple a hérité de symboles ancestraux : chardons lorrains, Croix de Lorraine et Alérions qui sont bien plus anciens que les Marianne et autres drapeaux tricolores.
Nous sommes Lorrains.
Qui coupe un chardon en fait repousser dix. Qui coupe mille chardons en fait repousser dix mille. Notre devise nationale vaut pour rappel : Qui s'y frotte s'y pique !
Non inultus premor.
Du rattachement de la Lorraine à la France en 1766
Par Parti Lorrain | Le 25/02/2016 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Il y a 250 ans, le soir du 5 février 1766, Stanislas Leszczynski, Duc de Lorraine et de Bar, mit le feu à sa robe de chambre en s’approchant de la cheminée de ses appartements au Château de Lunéville. Agé, obèse et malvoyant, il ne parvînt pas à éteindre le feu. Lorsqu’on finit par l’entendre, il était déjà grièvement brûlé. Il n’avait pourtant pas perdu son sens de l’humour puisqu’il déclara à sa vieille gouvernante qui se brûla également en l’aidant à se dégager des flammes : « Madame, qui eut cru qu’à nos grands âges, nous brûlerions un jour des mêmes feux ? ». L’ancien Roi de Pologne succomba finalement de ses blessures le 23 février 1766 à 88 ans. Les Duchés de Lorraine et de Bar, qui lui avaient été remis en viager par son gendre Louis XV, furent ainsi annexés au Royaume de France. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
Le Roi Stanislas créant le Marquis de La Galaizière chancelier de Lorraine au Château de Meudon le 18 janvier 1737
Après plus de huit siècles d’indépendance, la Lorraine n’était donc plus un Etat souverain. Le Duché de Lorraine avait en effet été créé en 959 après le partage de la Lotharingie. Stanislas fut enseveli dans le caveau familial en l’église Notre-Dame-de-Bonsecours à Nancy. Marie Leszczynska, épouse de Louis XV et fille de Stanislas, décéda le 24 juin 1768. Louis XV en profita pour dilapider l'héritage lorrain et faire de Nancy une banale ville de province. La grande université de Pont-à-Mousson fut de même transférée dans l’ancienne cité ducale. Comment en sommes-nous arriver là ?
La Guerre de Trente Ans (1618-1648) avait déjà permis à la France de préparer le terrain. Après l’âge d’or de la Renaissance, la Lorraine fut en effet décimée par un véritable génocide, volontairement oublié de l’histoire, toujours écrite par le vainqueur. Des centaines de milliers de Lorrains furent massacrés, pendus et mutilés. Les historiens estiment que 60 % de la population lorraine fut assassinée. Les places fortes furent détruites pierre par pierre, à l’image de La Mothe, cité martyre et symbole de la résistance lorraine dont il ne reste plus rien aujourd’hui si ce n’est que quelques vestiges recouverts par une épaisse forêt. Le vice fut si poussé à l’extrême que La Mothe et le Bassigny furent même retirés de la Lorraine au moment de la création des départements pour intégrer la Haute-Marne. Les symboles lorrains furent ensuite détournés de leur sens originel, comme par exemple la Croix de Lorraine qui fut plus tard récupérée par De Gaulle.
Si bien que lorsque le Duc Léopold arriva au pouvoir en 1698, Louis XV s'empressa de lui fournir de la main d'œuvre française pour repeupler la Lorraine et engager un processus de colonisation. A la mort de Léopold en 1729, ce fut son fils François III qui monta sur le trône. Celui-ci épousa en 1736 l’archiduchesse Marie-Thérèse d’Autriche, héritière des Habsbourg. Cette union lui donnait la possibilité de devenir Empereur. Il protégeait par la même occasion ses Duchés de toutes velléités françaises. Il faut dire que la Lorraine constituait une sorte d’îlot depuis que l’Alsace et la Franche-Comté avaient été progressivement rattachées au Royaume de France sous le règne de Louis XIV. Mais l’ennemi s’était déjà installé dans la place puisque les Trois-Evêchés de Metz, Toul et Verdun avaient été pris en 1552. La situation de la Lorraine était en réalité tendue depuis 1632 et les différentes occupations françaises. Louis XV et le Cardinal de Fleury ne pouvaient pas tolérer que cette enclave passe sous influence impériale. Le roi de France signa par conséquent un accord avec l’Empereur Charles VI en 1737, matérialisé par le Traité de Vienne de 1738. Selon ce dernier, François III, au bord des larmes, fut contraint d’abandonner la Lorraine à la France et de recevoir en échange la Toscane. En compensation, la France accepta la Pragmatique Sanction de l’Empereur qui faisait de Marie-Thérèse son héritière, conjointement avec son époux François III. Le Traité de Vienne mit également fin à la guerre de succession en Pologne. Ce fut ainsi que le roi déchu de Pologne, Stanislas Leszczynski, fut nommé Duc de Lorraine par Louis XV. A sa mort, les Duchés de Lorraine et de Bar iraient à la France.
Les dispositions du Traité de Vienne prévoyaient également qu’une forme d’autonomie serait accordée à la Lorraine avec notamment la création d’un Parlement lorrain. Mais bien entendu, la France ne respecta jamais ce texte. Afin d’éviter des troubles trop importants et de faire plaisir à sa femme, Louis XV installa donc à titre viager son beau-père Stanislas, qu’il méprisait, à la tête d’un Etat lorrain stable et prospère. En contrepartie, Stanislas accepta l’arrivée d’un chancelier français, Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière, pour exercer le pouvoir exécutif et préparer l’annexion à proprement parlé des Duchés. Le pouvoir militaire fut quant à lui confié au Duc de Belle-Isle qui était en charge déjà des Trois-Evêchés.
C’est ainsi que toutes traces et tous symboles du passé glorieux de l’ancien Etat indépendant lorrain furent effacés, à l’instar de la Fête Nationale de la Lorraine. Au regard de ce qui précède, des trois conflits impérialistes avec l’Allemagne, de l’exploitation industrielle de type coloniale de la Lorraine, des iniques et odieuses restructurations militaires, scolaires et hospitalières, ainsi que de l’enfouissement des déchets nucléaires en Meuse, de la paupérisation galopante et de l’illettrisme en Lorraine ou encore de la disparition de nos langues régionales et de la fusion de la Lorraine avec l’Alsace et la Champagne-Ardenne, nous ne voyons pas pourquoi nous devrions nous réjouir et fêter les 250 ans de l’annexion de notre Lorraine à la France. Ce n'est pas pour toujours.
Le combat de René II rappelé lors de la Fête de la Lorraine et des Lorrains
Par Parti Lorrain | Le 18/01/2016 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
Comme il le fait maintenant depuis plusieurs années, le Parti Lorrain (PL) a ravivé samedi dernier à Nancy le 5 janvier, Fête nationale de la Lorraine.
Marquée par la fusion contestée de la Lorraine avec l’Alsace et la Champagne-Ardenne et par le contexte lié à l’état d’urgence, la quatrième édition de la Fête de la Lorraine et des Lorrains a permis de rappeler la vie et l’œuvre du Duc de Lorraine René II et le déroulement de la Bataille de Nancy. Kévin GOEURIOT, historien de la Lorraine, membre de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Lorraine (SHAL) et récent lauréat du Prix des Conseils départementaux de Lorraine pour son roman historique Quand la Lorraine sera française, a ainsi accepté l’invitation du PL pour donner une conférence au caveau de la Brasserie Excelsior de Nancy. Il a notamment pu rappeler que le vainqueur de Charles le Téméraire était également un souverain amoureux des arts et des lettres soucieux du bien-être de son peuple.
Kévin GOEURIOT a retracé l'épopée du Duc de Lorraine René II (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Le Président du Parti Lorrain, M. Thomas RIBOULET, a également présenté ses vœux à l’assemblée, invitant les Lorrains à ne surtout pas baisser les bras et à faire preuve de courage et d’abnégation en cette période troublée. La fusion de la Lorraine n’est pas définitive. « Ce n’est pas pour toujours », comme cela est écrit sur la Colline de Sion. La Lorraine a une histoire glorieuse. Elle continuera d’exister tant qu’elle sera dans le cœur et l’esprit des Lorrains. Le Parti Lorrain fera tout pour que notre région historique et culturelle redevienne une entité politique et administrative à part entière.
Dépôt de gerbe Place Saint-Epvre (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Les cérémonies du 5 janvier 2016 se sont enfin clôturées par le traditionnel dépôt de gerbe au pied de la statue équestre de René II, Place Saint-Epvre.
Top 20 des communes de Lorraine où l'on a le plus voté Parti Lorrain au 1er tour des élections régionales
Par Parti Lorrain | Le 20/12/2015 | Commentaires (0)
Première commune de Meurthe-et-Moselle : Saint-Sauveur avec 12,5 % des voix
Meuse : Herméville-en-Woëvre avec 20,41 %
Moselle : Berling avec 11,71 %
Vosges : Hardancourt avec 10 %.
Dans 10 communes de Lorraine, nous obtenons plus de 10 % des voix et dans 105 plus de 5 %.
Merci de votre confiance !
Elections régionales : le Parti Lorrain vous remercie de votre soutien !
Par Parti Lorrain | Le 07/12/2015 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
Après le verdict du 1er Tour des élections régionales, nous tenons à remercier nos candidats, tous nos soutiens pendant la campagne et les électeurs qui nous ont fait confiance.
Le Parti Lorrain est fier du travail accompli et conscient de ce qu'il reste encore à faire.
En Lorraine, vous avez été 11 894 électeurs à voter pour le Parti Lorrain. Merci beaucoup !
Nos résultats par département lorrain :
54 - Meurthe-et-Moselle : 1,10 %
55 - Meuse : 1,24 %
57 - Moselle : 2,20 %
88 - Vosges : 1,37 %
Bien qu'en apparence faibles, ces résultats sont plus qu'honorables pour nous pour notre première participation à une élection, dans un contexte plus que délicat marqué par les attentats qui a éclipsé nos propositions et nos solutions et avec une place accordée par les médias rendue difficile.
Le combat continue donc.