Parti Lorrain
Pour un Conseil Unique de Lorraine : Alsace, Champagne, non merci !
Par Parti Lorrain | Le 23/10/2014 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Les différentes annonces concernant les contours des futures régions donnent le sentiment d’un incroyable bricolage improvisé dans la précipitation, de grotesques gribouillages dessinés en catimini sur un coin de table. Pire, ce redécoupage nous fait reculer de 40 ans. En effet, alors que de plus en plus de responsabilités et de compétences étaient attribués aux collectivités, le pouvoir jacobin parisien se permet brusquement de leur retirer la compétence générale tout en organisant leur charcutage !
Depuis Louis XIV, la France se construit sur le mythe d’une organisation rationnelle de son territoire. Comme si cette pseudo petite nation était un jardin dont on reverrait l’agencement des bosquets et des plans d’eaux géométriques. Si bien que la nouvelle carte des régions, amendée ou non, ne repose sur aucune logique.
Le pouvoir central nous parle ainsi de faire des économies. Or, force est de constater que rien ne permet actuellement de mesurer objectivement les économies et l’efficacité de ce meccano géographique. Divers chiffrages sont avancés. Certains estiment même que la réorganisation territoriale envisagée entraînerait davantage de coûts ! Paris entend fusionner des régions entre elles sans déterminer quelles seront les compétences des uns et des autres, ni mêmes les ressources fiscales et financières qui seraient attribuées aux territoires remodelés. L’argument économique de la « réforme » n’est donc pas recevable.
Par ailleurs, personne n'a apparemment eu l'idée de faire appel aux lumières d'un géographe expert de l'organisation de l'espace. C’est pourtant l’une des spécialités phares de l'école française. Au final, la méthode et les critères utilisés sont affligeants et dénués de sens. Notre Lorraine se voit forcer de fusionner soit avec l’Alsace, soit avec la Champagne-Ardenne, soit encore avec les deux. D’une superficie de 23 547 km², la Lorraine fait les trois quarts de la Belgique et est plus grande que de nombreux Länder allemands tels que la Sarre (2 569 km²) ou encore que la Rhénanie-Palatinat (19 853 km²). La différence avec nos voisins fédérés n’est pas une question de taille « critique », mais d’attributions de compétences et de pouvoirs. De son côté, la Corse, forte de ses 300 000 habitants, a le droit de rester seule. Faut-il donc poser des bombes et commettre des attentats pour passer entre les mailles du filet ? Si tel est le cas, cela fait froid dans le dos ! Par conséquent, l’argument géographique ne tient pas la route.
En outre, imposer des fusions et défigurer à ce point le paysage régional sans la moindre consultation citoyenne pose un grave problème de légitimité et d’appropriation. Das ist keine Demokratie ! Un tel passage en force constitue une insulte envers le peuple, un mépris total.
Examinons à présent la possibilité d’une fusion Lorraine-Alsace. L’association de ces deux territoires à forte identité, souvent antagoniste, n’a rien de naturel, comme on pourrait le croire depuis Paris. En 3 000 ans d’histoire, l’appellation « Alsace-Lorraine » n’apparaît qu’au lendemain de la Guerre de 1870-1871, après que le premier Reich allemand ait annexé le Nord-Est de la Lorraine et l’Alsace, afin d’assouvir sa pulsion expansionniste. Une bonne partie de la mythologie républicaine française s’est construite autour de ces « provinces perdues », oubliant au passage leurs spécificités. Aujourd’hui, la Lorraine est tournée vers le Luxembourg, la Sarre et la Belgique, alors que l’Alsace regarde à l’Est en direction du Bade-Wurtemberg et de la Suisse. L'Alsace-Lorraine n'a jamais été et ne sera jamais une communauté de destin choisie par ses habitants.
Si une majorité des élus alsaciens refuse toute modification des frontières actuelles de l’Alsace, ils ne voient par contre aucun inconvénient à redessiner les frontières d’autres régions, avec en ligne de mire l’arrivée dans leur giron de la Moselle, qui provoquerait l’éclatement de la Lorraine, ainsi que du Territoire de Belfort. On reconnaît une nouvelle fois bien le talent de l’Alsace. Celui-là même qui a réussi à faire croire que les cigognes et le Munster sont alsaciens, alors que les premières s’observent partout et que le second est produit à 95 % en Lorraine.
Que dire à présent d’une fusion Lorraine-Champagne-Ardenne ? D’une part que de nombreux élus lorrains et champenois y sont opposés. D’autre part, que les points communs à la Lorraine et la Champagne se résument essentiellement au partage d’un unique pôle de compétitivité. Enfin, que le rattachement de la Champagne, terre des sacres des rois de France, à la Lorraine, constituerait une véritable insulte lancée à l’histoire lorraine, ancien Etat souverain et indépendant.
La création d’un ensemble Lorraine-Alsace-Champagne ne mérite pas qu’on s’y attarde tant il n’a de sens au vu des éléments et des arguments précédemment avancés.
En conclusion, le Parti Lorrain ne peut que dénoncer des marchandages politiques obscurs éloignés de toute logique économique et territoriale. La carte des régions charcutée n’est qu’une caricature de démocratie et de décentralisation. C’est la raison pour laquelle, à défaut de la reconstitution à court terme d’une grande Lorraine, le Parti Lorrain se prononce pour la création d’un Conseil Unique de Lorraine et rejette idée de toute fusion de la Lorraine avec une région voisine.
Non à la fermeture d’une classe à Tiercelet
Par Parti Lorrain | Le 18/04/2014 | Dans Opinion | Commentaires (0)
L’école de Tiercelet, dans le Pays-Haut, est en danger suite à une décision du rectorat de l’académie de Nancy-Metz de fermer une classe. Selon les parents d’élèves mobilisés, il ne manquerait qu’un seul élève par rapport au minimum requis pour maintenir la classe !
La commune de Tiercelet dispose à l’heure actuelle de trois classes. En cas de fermeture d’une classe, un même instituteur aurait à gérer simultanément plus de 30 élèves de cinq niveaux de primaire différents ! Les conditions d’apprentissage seraient alors sérieusement dégradées. Les parents d’élèves redoutent la mise en place d’un cercle vicieux. La détérioration de la qualité de l’éducation risque en effet de provoquer dans les années à venir la fuite des élèves restants vers d’autres établissements, ce qui risquerait d’entraîner la fermeture définitive de l’école et la mort du village.
Afin d’éviter ce scénario catastrophe, les parents d’élèves ont déjà symboliquement bloqué à plusieurs reprises l’école de Tiercelet. Ils organisent une manifestation dans la commune le jeudi 24 avril à partir de 8h30 avec des barrages filtrants. Venez nombreux pour les soutenir !
Soucieux de préserver l’avenir de nos enfants par le maintien d’une éducation de qualité, le Parti Lorrain attend du ministère français de l’éducation des créations de postes dans notre région et non pas des fermetures de classes.
Déchets nucléaires à Bure : le projet CIGEO épinglé par la Commission citoyenne
Par Parti Lorrain | Le 16/02/2014 | Dans Opinion | Commentaires (2)
Dans son rapport, la Commission citoyenne, constituée d’un panel de 17 personnes, estime que « la technicité des sujets n'est pas un obstacle à la compréhension par les citoyens dès lors que les explications sont données ». Mieux, elle affirme que « des citoyens formés et non déformés par les lobbys sont les meilleurs juges de l'intérêt général ». Elle demande en conséquence un moratoire sur les risques et les questions non résolues soulevées par le projet CIGEO (Centre Industriel de stockage Géologique des déchets radioactifs), ainsi que la recherche de solutions alternatives. L’enfouissement des déchets radioactifs à Bure n’est donc pas la « solution de référence », contrairement à ce qu’indique la loi du 28 juin 2006.
Interrogé par la Commission citoyenne, l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), organisme chargé de contrôler l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs), promoteur du projet CIGEO, a révélé que le calendrier ne pourrait être tenu, ce que l’ANDRA a confirmé. Une multitude d’études sont encore à mener. La Commission citoyenne a ainsi logiquement insisté sur l’ « amateurisme et l'à peu près » de ce dossier. Gravissime, quand on pense aux risques induits par ce projet.
Par ailleurs, cela fait maintenant plus de dix ans que des spécialistes clament que le site pressenti pour enfouir les déchets radioactifs à Bure se trouve à l’aplomb d’une zone géothermique. Or une règle fondamentale de sûreté impose de ne pas enfouir à un endroit où nos descendants pourraient naturellement être amenés à en exploiter la ressource. L’ANDRA a toujours nié l’existence de ce potentiel géothermique. Un cabinet d’expertise indépendant mandaté par le CLIS (Comité Local d’Information et de Suivi) a démontré fin 2013 la présence d’une telle source géothermique. L’IRSN a alors avoué qu’il n’avait fait jusque-là qu’estimer certaines caractéristiques de cette source. Par conséquent, dans cette histoire invraisemblable de déchets nucléaires, le promoteur et son contrôleur affirmaient que le sous-sol de Bure était propice à l’enfouissement, alors que leurs analyses n’étaient fondées que sur des « estimations ».
Ces éléments en disent long sur ce qui se trame à Bure, sur les méthodes utilisées pour parvenir à des fins contestées, ainsi que sur le degré de sérieux et de crédibilité du promoteur et de ses contrôleurs. Suite aux conclusions de la Commission citoyenne, on comprend mieux pourquoi la demande de référendum sur ce sujet sensible exprimée par plus de 50 000 habitants du secteur n’a jamais abouti. Ou comment bafouer un processus démocratique.
Dès lors, en reprenant les principes édictés dans la loi de 2006 et après les avancées techniques et scientifiques qui en découlent aujourd’hui huit ans plus tard, le législateur ne peut que changer la loi de 2006, sauf à aller à l’encontre des règles démocratiques et des précautions élémentaires de sécurité. Il convient donc de relancer la recherche d’alternatives à l’enfouissement des déchets radioactifs et de remettre en cause les fondements du projet Cigéo. C’est ce qu’avaient déjà préconisé les citoyens lors du débat de 2005-2006. Rappelons enfin que les travaux engagés depuis 20 ans à Bure ont englouti plus d’un milliard d’euros. La dernière loi de finance a prévu d’en rajouter un milliard supplémentaire.
(Source : CEDRA, Collectif contre l'Enfouissement des Déchets Radioactifs)
Fusion des régions : pour une grande Lorraine !
Par Parti Lorrain | Le 17/01/2014 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Suite aux annonces et aux intentions de certains irresponsables politiques français de réduire le nombre de régions, nous entendons et lisons çà et là des hypothèses et des solutions envisagées toutes aussi stupides les unes que les autres au sujet de la Lorraine. Par exemple, certains évoquent la possibilité de fusionner la Lorraine avec l’Alsace, d’autres avec la Champagne-Ardenne, voire même avec la Franche-Comté ! Pire, un démantèlement de la Lorraine entre Champagne et Alsace est parfois avancé !
Certes, ces visions réductrices résultent pour la plupart de technocrates parisiens complètement déconnectés de la réalité, qui, aussi coincés dans leur bureau que dans leur esprit, estiment qu’il est nettement plus facile de taper sur les collectivités territoriales que de remettre en cause leur propre fonctionnement et leur administration jacobine. Mais non d’une pipe soyons ambitieux ! On reproche trop souvent, et à juste titre il faut bien l’avouer, aux Lorrains ne pas avoir assez d’ambitions, d’être trop timorés. Eh bien c’est l’occasion de prouver le contraire, d’être créatifs et imaginatifs, de réfléchir et de se poser les bonnes questions sans tomber dans la facilité des raisonnements prémâchés ! Ainsi pourquoi vouloir absolument limiter et réduire la Lorraine à ce qu’elle n’est pas ?
C’est la raison pour laquelle, nous, nous proposons de faire de ces annonces à la con une opportunité. Comment ? En profitant tout simplement de l’occasion pour récupérer par fusion des territoires qui nous appartiennent de droit et qui sont aujourd’hui en Alsace ou en Champagne. A commencer par exemple, et pour ne citer que ceux-là : La Mothe et le Bassigny, l’Alsace Bossue, plusieurs vallées vosgiennes qui se sont également perdues en Alsace, ainsi qu’un bout des Ardennes. L’idée est de reconstituer une grande Lorraine, forte, puissante et capable de retrouver la place qui est la sienne en Europe.
Soyons fiers de notre région, de notre histoire et de notre culture ! Les Lorrains doivent maintenant arrêter de subir les restructurations en tout genre et s’affirmer une fois pour toute !
Commémoration du 5 janvier 1477 : dans l’ambiance de la Bataille de Nancy
Par Parti Lorrain | Le 08/01/2014 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
La seconde édition de la Fête de la Lorraine et des Lorrains s’est déroulée dimanche 5 janvier 2014 après-midi, à Nancy. Les associations de reconstitution historique de l’Alérion Médiéval et des Noirs Chardons ont transporté les participants dans l’ambiance de la Bataille de Nancy, qui vit, cinq siècles plus tôt, la victoire des Lorrains sur les Bourguignons. Entre 100 et 200 personnes, dont de nombreuses familles avec des enfants, ont assisté à la commémoration de cet évènement important de l’histoire lorraine. La météo clémente a contribué au succès de la manifestation.
Mise en place de la haie d’honneur pour le dépôt de la gerbe
Organisée par le Parti Lorrain, la Fête fut marquée par plusieurs temps forts. Une gerbe a d’abord été déposée par le Président au pied de la statue du Duc René II, Place Saint-Epvre. Afin de marquer la solennité du moment, une haie d’honneur de piquiers lui a été faite par des soldats médiévaux lorrains. Accompagnés de drapeaux lorrains, les participants ont ensuite défilé entre la Place Saint-Epvre et la Place de la Carrière, via la Grand’Rue. Plusieurs manœuvres de piquiers ont été réalisées par les associations médiévistes, notamment au niveau de l’inscription pavée « 1477 » et sur la Place de Vaudémont.
Formation de piquiers en hérisson
Défilé dans les rues de Nancy
Après l’inspection des troupes par le dizainier sur la Place de la Carrière, le Président a présenté ses vœux à la population. Il a également rappelé la signification et les vraies valeurs du 5 janvier et dresser la situation politico-économique de la Lorraine. Des démonstrations de combat à l’épée et de tirs à l’arquebuse ont clôturé cette cérémonie du 5 janvier 2014.
Démonstration de combat à l’épée
A l’issue de la manifestation, le pot de l’amitié a réuni de nombreuses personnes autour de galettes des rois, de tartes, de cidres et de jus de fruit. De quoi donner une dimension festive et populaire supplémentaire à l’évènement !
Tir à l’arquebuse