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Suspension à durée indéterminée de l’Ecotaxe : la Lorraine à nouveau méprisée par la France
Par Parti Lorrain | Le 11/10/2014 | Dans Opinion | Commentaires (1)
La ministre française de l’écologie, Ségolène Royal, a dernièrement annoncé la suspension sine die de l’Ecotaxe, reportant ainsi cette dernière une énième fois mais sans date butoir. En d’autres termes, le projet est enterré provoquant la colère des Lorrains et plus particulièrement des salariés de la société Ecomouv’, chargée de collecter l’Ecotaxe, dont l’avenir reste plus que jamais incertain.
Alors que l’Ecotaxe était perçue dans un contexte de réchauffement climatique planétaire comme une mesure juste écologiquement et budgétairement puisque reposant sur le principe du pollueur-payeur, la reculade du gouvernement français face à la pression du lobby des transporteurs et des bonnets rouges bretons a été violemment accueillie dans les locaux d’Ecomouv’, installés sur l’ancienne Base Aérienne de Metz-Frescaty. Il faut dire que sa suspension ferme et définitive porte une nouvelle fois atteinte à la Lorraine. En effet, non seulement elle menace directement les 157 salariés d’Ecomouv’ de la BA 128, ainsi que les 150 douaniers chargés de contrôler la collecte de l’Ecotaxe implantés également à Metz dans le cadre des compensations aux iniques et odieuses restructurations militaires, mais en plus, elle compromet sérieusement la mise à 2x3 voies de l’A 31 surchargée, qui devait justement être en partie financée par les ressources dégagées par l’Ecotaxe !
La suspension de l’Ecotaxe apparaît par ailleurs comme une énormité financière alors qu’il est demandé à tous de se serrer la ceinture. La société Ecomouv’ a en effet engagé 650 millions d’euros pour la mise en place du dispositif et possède 200 millions d’euros d’encours. Rien que pour l’année 2014, l’Etat français lui doit 210 millions d’euros de loyer, sans compter les indemnités à lui verser pour rupture du contrat ! Du grand n’importe quoi ! La technostructure parisienne a prouvé une fois de plus son aberration autant que le gouvernement français sa faiblesse.
La Lorraine n’a définitivement plus rien à attendre de Paris et de la France si ce n’est la fermeture de ses écoles, de ses hôpitaux, de ses prisons et de ses tribunaux. Elle doit par conséquent s’émanciper de la France. Compte-tenu de la disposition du gouvernement de ce pays à céder aussi facilement face à la pression des transporteurs, cela ne devrait a priori pas être bien compliqué à obtenir.