Allemagne
Pour le maintien des classes bilingues en Lorraine !
Par Parti Lorrain | Le 27/04/2015 | Commentaires (0)
Le gouvernement français a dernièrement annoncé la suppression des classes bilingues dans le cadre de la « réforme » des collèges. Cette déclaration fait depuis l’objet d’un véritable tollé, notamment en Lorraine où elles sont indispensables et très prisés. A tel point que la polémique a même gagné l’Allemagne via l’ambassadrice d’Allemagne en France et la chancelière Angela Merkel.
Depuis leur mise en place, les classes bilingues ont démontré toute leur pertinence et leur efficacité. Au lieu d’être supprimées, elles doivent être maintenues et même généralisées. Ces classes permettent en effet à nos enfants d’apprendre deux langues étrangères dès la Sixième à raison d’environ 16 heures hebdomadaires de Langue Vivante 2 (LV2) sur l’ensemble des quatre niveaux du collège (Sixième, Cinquième, Quatrième et Troisième). La ministre française de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, les juge de son côté trop élitistes et minoritaires. Elle a néanmoins déclaré la possibilité de faire une exception en autorisant l’apprentissage de la LV2 dès la Sixième pour les élèves ayant étudié une autre langue que l’Anglais au primaire, ce qui est souvent le cas dans les zones frontalières. Le volume horaire serait cependant considérablement rabaissé.
Alors que le Land de Sarre s’est dernièrement engagé dans une stratégie destinée à amener une génération entière vers le bilinguisme allemand et français d’ici 30 ans, le repli anachronique des jacobins français est perçu comme une véritable offense en Lorraine et en Allemagne. Il est d’autant plus incompréhensible et ridicule au moment où l’Allemagne a de plus en plus d’emplois à proposer à de jeunes étrangers parlant allemand pour contrer son importante baisse démographique et soutenir la vitalité de son économie.
Pour toutes ces raisons, le Parti Lorrain exige le maintien et le renforcement des classes bilingues en Lorraine.
Contre les éoliennes près du Château de Malbrouck !
Par Parti Lorrain | Le 02/08/2013 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Le Land de Sarre n’entend pas stopper le projet d’éoliennes géantes porté sur son territoire par l’entreprise allemande VSE, à proximité immédiate du Château de Malbrouck, à Manderen. Le permis de construire a été accordé. Les travaux de terrassement ont commencé. Des dizaines d’hectares ont été déboisés. La mise en exploitation est programmée pour début décembre !
Le Château de Malbrouck, en Moselle, pourrait d’ici la fin de l’année être défiguré par des éoliennes allemandes (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Le projet concerne l’installation de 7 éoliennes de près de 230 mètres de haut. Deux d’entre elles seront érigées dans l’alignement direct et à seulement 1,2 km du Château de Malbrouck, site touristique emblématique de Lorraine classé aux Monuments Historiques. Outre les nuisances sonores évidentes, évaluées à 35 décibels sans vent pour ce genre d’équipements, ces éoliennes auront un impact visuel énorme qui entachera irrémédiablement le décor de carte postale du château.
Les autorités françaises ont dernièrement affirmé qu’elles n’avaient pas été informées de ce projet. Le Land de Sarre a de son côté retoqué qu’un dossier d’information a été envoyé au mois de mars à la préfecture de la Moselle. Un couac énorme que dénonce à virulence le Parti Lorrain. La gestion de cette affaire transfrontalière, qui met en péril le cadre d’un monument phare du patrimoine lorrain, est en effet plus que lamentable.
D’autant plus que lors de l’anniversaire du Traité de l’Elysée, célébré le 22 janvier 2013, les gouvernements français et allemand avaient appelé de leurs vœux « à réussir la transition énergétique et écologique dans [les] deux pays et à travailler ensemble au déploiement des énergies renouvelables ». Or rien dans les textes et dans les accords entre Etats ne permet de s’immiscer dans les affaires d’Outre-Rhin. En effet, l’Allemagne n’a toujours pas retranscrit dans sa législation la convention internationale Espoo de 1997. Celle-ci impose des études d’impact sur l’environnement entre pays frontaliers avant d’autoriser une activité sur son territoire. De son côté, la France l’a bien intégrée au Code de l’Environnement. C’est la raison pour laquelle la commune allemande de Merzig a pu se prononcer contre un projet éolien côté lorrain, à Ritzing, Waldwisse et Launstroff, dans le paysage des Menhirs de l’Europe (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2012/12/19/des-menhirs-de-launstroff/). Si Ritzing a finalement été écarté de ce projet, deux éoliennes ont été rognées de 69 mètres en raison cette fois … de la proximité du Château de Malbrouck !