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La réforme des intercommunalités manque d’ambition dans le Sillon lorrain
Par Parti Lorrain | Le 22/08/2012 | Dans Opinion | Commentaires (0)
En Moselle, le préfet présente une carte découpée en 27 intercommunalités contre 38 aujourd’hui. Il n’y aura malheureusement pas de Grand Metz (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/03/27/un-grand-metz-pour-renouer-avec-lhistoire/), même si c’est ce vers quoi il faut tendre à terme. Par conséquent, circulez, y’a rien à voir.
Le représentant de l’Etat français propose ainsi de greffer à Metz-Métropole les communautés de communes du Val de Moselle et du Val Saint-Pierre, plus les communes de Coincy, qui est quand même limitrophe de Metz, et de Montoy-Flanville. Un scénario minimal qui formerait un ensemble de 56 communes pour 241 000 habitants, mais qui a néanmoins quelques intérêts pour Metz-Métropole. En effet, l’agglomération pourra gérer beaucoup plus facilement la zone commerciale Actisud (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/02/16/le-geant-actisud/), qui est située à moitié sur le territoire du Val de Moselle, ainsi que la zone hospitalière de Mercy (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/06/18/mercy-accueillera-un-pole-innovation-sante/), dont une partie se trouve sur le ban communal de Peltre qui appartient au Val Saint-Pierre. Cela dit, le préfet prive Metz-Métropole de toute extension au Nord, terre d’emplois et de recettes fiscales. C’est pourtant ici que se joue l’avenir de l’agglomération. Au contraire, il propose de créer au Nord une grande intercommunalité allant de Hagondange à Pange, des communes qui n’ont strictement rien en commun. Ce « croissant » de 46 communes encerclerait Metz-Métropole du Nord à l’Est. Enfin, dans le Sud messin, le préfet suggère la fusion des communautés de communes du Vernois, de l’Aéroport et de Rémilly. Un scénario que de nombreux élus du secteur réclamaient et qui devrait donc logiquement aboutir.
Pour ce qui est du Pays Messin dans son ensemble, les propositions du préfet sont donc insuffisantes et minimalistes (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/02/20/pour-la-creation-dun-grand-metz/). Elles manquent singulièrement d’ambition, alors même que l’agglomération messine est sous-structurée par rapport à celles de Nancy et de Strasbourg. La fonction métropolitaine de Metz doit être exacerbée pour que la ville puisse poursuivre son développement et rayonner sur la scène européenne. C’est toute la Lorraine qui est perdante, car elle a besoin de pôles métropolitains forts.
Dans le Thionvillois, le préfet souhaite le maintien des deux communautés d’agglomération dans leurs périmètres actuels. Il se contente juste de proposer la fusion des communautés de communes des Trois Frontières et de Cattenom « pour permettre un meilleur partage des richesses ». Même prudence dans l’arrondissement de Forbach, où il estime que le rapprochement entre Freyming et Forbach « est prématuré », alors même qu’une fusion serait logique.
En Meurthe-et-Moselle, on passerait de 37 communautés de communes à 20.
Ici aussi, la Communauté Urbaine du Grand Nancy (CUGN), riche de 350 000 habitants, attendra. Le préfet a en effet fait marche arrière en raison des oppositions d’élus. C’est pourquoi la CUGN récupérerait juste Ville-en-Vermois et Lupcourt.
Le secteur de Pont-à-Mousson serait quant à lui renforcé pour compter près de 50 000 habitants. A la Communauté de Communes du Pays de Pont-à-Mousson s’ajouteraient celles du Froidmont, de Seille-et-Mauchère, des Vals de Moselle et de l’Esch et du Grand Valmont, mais aussi les communes de Pagny-sur-Moselle, Vandières, Villers-sous-Prény, Bratte, Moivrons, Villers-lès-Moivrons et Martincourt.
Par ailleurs, dans le Pays-Haut, Longwy deviendrait le centre d’une nouvelle entité de plus de 75 500 habitants issue de la fusion de la Communauté de Communes de Longuyon avec celles des Deux Rivières et de l’agglomération de Longwy. Les communes isolées de Villers-la-Montagne, Tiercelet et Fillières renforceraient l’ensemble, tout comme celles de Boismont et de Brehain-la-Ville qui sortiraient de leur communauté de communes actuelles. Juste en dessous seraient constituées une intercommunalité de 20 506 habitants formée du Pays Audunois et de l’Etablissement Public de Coopération Intercommunale du bassin de Landres, ainsi qu’une communauté de communes de 54 224 habitants regroupant celles du Pays de Briey, du Pays de l’Orne, du Jarnisy et des communes prospères de Saint-Ail et de Batilly.
Dans le Toulois, le préfet est revenu sur sa proposition de fusionner la Communauté de Communes du Toulois avec celles de la Hazelle et du Massif de Haye, deux structures mitoyennes réputées les plus aisées en raison de leurs importantes zones d’activités. Si bien qu’au lieu d’être réunifié et rééquilibré, le Toulois est encore plus affaibli du fait de divergences politiciennes. A défaut de s’agrandir à l’Est, la Communauté de Communes du Toulois s’allongerait donc vers le Nord avec l’arrivée des Côtes en Haye, un territoire rural.
En conclusion, le Parti Lorrain constate une fois de plus que la défense des petits intérêts locaux et des postes de présidents, de vice-présidents, etc., soit une somme d’intérêts particuliers, l’emporte sur l'intérêt général. Dans bien des secteurs, les préfets ne jouent pas leur rôle. Il faudra attendre 6 ans pour avoir une nouvelle refonte de la carte des intercommunalités.
De la gérontocratie vosgienne
Par Parti Lorrain | Le 22/08/2012 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Quinze voix pour, quinze voix contre. A 83 ans (non vous ne rêvez pas), Christian Poncelet a dernièrement été élu président du Conseil Général des Vosges pour la 12ème fois de suite de son histoire au bénéfice de l’âge. Prime étant accordée au doyen des candidats. Les négociations et tractations en coulisses ont une fois de plus pris le pas sur les options politiques et les choix d’avenir pour le département en ne faisant pas vaciller le monarque républicain du Sud de la Lorraine qui affichera 86 ans en 2014.
D’ici là, les Vosges navigueront à vue et sans majorité tant les divisons et les querelles incestines sont légions !
Le Parti Lorrain ne peut qu’exprimer son courroux devant une telle situation et face à cette dictature molle qu’est la République à la française. Cette expression prend tout son sens au regard de la situation économique et démographique catastrophique des Vosges. Aucune politique de développement du tourisme n’est y menée. Pourtant ce n’est pas le potentiel qui manque avec les stations de ski et le thermalisme pour faire de cette activité non délocalisable un facteur de richesses. Rien non plus en matière de nouvelles technologie et d’innovation ! Est-ce que Mister Poncelet sait au moins ce que c'est internet, la fibre optique, une "souris", une nanoparticule ???
Il n’y a que des intérêts personnels et partisans dans ce monde-là. C’est désespérant.
De la démocratie participative à Metz
Par Parti Lorrain | Le 22/08/2012 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Le Parti Lorrain ne peut s’empêcher de rire quand il entend le maire de Metz, M. Dominique Gros, se vanter de la démarche de « démocratie participative » qu’il aurait soi-disant instaurée et initiée. De telles déclarations cachent en réalité une méthode profondément scandaleuse et hypocrite du premier magistrat et de son équipe municipale, sous couvert d’un principe noble.
Les exemples des impacts du Mettis sur la place de Gaulle (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/03/13/metz-les-degats-collateraux-du-mettis/) ou à la Grange-aux-Bois (http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/11/29/mettis-precisions-sur-les-emprises-foncieres/), le projet d’aire d’accueil des gens du voyage à Magny (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/03/09/aire-daccueil-de-metz-magny-la-ville-cede-du-terrain/), ou encore les travaux de réfection de routes engagés à La Patrotte ou à Bellecroix, constituent autant d’exemples ou la consultation et la prise en compte des remarques et des commentaires des citoyens est bafouée.
Pourtant, la mise en scène est toujours la même et bien rodée. Le maire organise une réunion publique d’information sur tel ou tel projet dans tel ou tel quartier. Il se déplace généralement en personne pour présenter l’affaire, histoire de pouvoir dire qu’il fait preuve de courage politique pour affronter les questions des citoyens. Mais au bout d’une demi-heure, tout le monde comprend que la réunion d’information devant a priori prendre en compte les préoccupations et les propositions des habitants, afin d’améliorer le projet, ne sert strictement à rien, puisque tout est déjà bouclé, le maire essayant de faire croire qu’il est à l’écoute, alors qu’il impose ses idées au forceps. Alors bien entendu, cela finit toujours dans les cris et les hurlements des uns et des autres qui s’invectivent et s’injurient. Elle est belle et animée la démocratie participative à Metz !
Aucune solidarité lorraine pour les victimes des dégâts miniers
Par Parti Lorrain | Le 22/08/2012 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
Leurs maisons s’effritent et s’effondrent. Ils ont été expropriés et sont depuis trop longtemps sinistrés. Ce sont les victimes des dégâts miniers des bassins de Lorraine du Pays Haut, comme à Auboué ou Moutiers par exemple, et du Warndt, à l’image de Rosbruck. Pourtant leur sort ne semble pas émouvoir les parlementaires français et surtout lorrains, en tout cas ceux présents dans l’hémicycle de l’assemblée nationale. Ainsi, personne ou presque, mis à part quelques députés, n’ont moufté pour défendre les sinistrés, que ce soit en 2003 lors de la loi sur les risques industriels ou plus récemment, en mai 2010, au sujet des amendements liés à la modification de la loi « après-mines » du Grenelle II sur l’environnement. Ces amendements, qui penchaient naturellement en faveur des sinistrés, n’ont de même pas été défendus par le rapporteur du projet de loi de ce Grenelle, le soi-disant Lorrain Bernard Plancher. Inadmissible. Nous pouvons nous demander en outre où était Aurélie Filippetti, qui aime souvent à dire qu’elle défend la cause des anciens mineurs lorrains. Il est grand temps que la conscience politique lorraine change.
Le Parti Lorrain condamne fermement ces agissements purement personnels et élève en principe la solidarité lorraine et la défense des intérêts de la Lorraine et des Lorrains. Le PL apporte tout son soutien aux associations et aux collectifs de défense des sinistrés des dégâts miniers.