PL
Elections régionales : conférence de presse du Parti Lorrain ce vendredi à Metz
Par Parti Lorrain | Le 20/08/2015 | Commentaires (0)
Après l’adoption de la loi sur la nouvelle carte territoriale, qui fut une occasion manquée de réformer et d’alléger la structure administrative de la France et de donner une véritable impulsion aux régions pour les ancrer davantage dans une dynamique européenne et de développement socioéconomique, le contexte politique conduit les Lorrains à se rassembler. Il est en effet nécessaire de défendre nos intérêts au sein d’une méga région sans cohérence, sans réelle compétence et où la proximité avec les citoyens sera sérieusement mise à mal. Les premières annonces de candidatures aux élections régionales des 6 et 13 décembre prochains ne sauraient nous rassurer sur l’avenir : les mêmes professionnels de la politique se proposent d’appliquer les mêmes vielles recettes qui ont tant échoué.
Désireux de ne pas laisser le champ libre aux partis jacobins et d’éviter une nationalisation d’un débat qui devra porter avant tout sur des problématiques régionales, le Parti Lorrain et 57 – Le Parti des Mosellans ont décidé de s’associer pour présenter des candidats sur l’ensemble des dix départements de la nouvelle circonscription électorale aux prochaines élections régionales.
Dans ce cadre, une conférence de presse commune est organisée ce vendredi 21 août 2015 à 14h30 à la Brasserie ABC, située 2, Place du Général de Gaulle, à Metz.
Le Parti Lorrain rencontre ses Alliés
Par Parti Lorrain | Le 01/07/2015 | Commentaires (0)
Les dirigeants de la Fédération Démocratique Alsacienne, des Alsaciens réunis, du Parti Lorrain et du Mouvement Franche-Comté, se sont retrouvés le 26 juin 2015 en Alsace dans le cadre des réunions régulières prévues par leur alliance stratégique de mars 2015 en vue de lutter contre la nouvelle carte territoriale et ses effets néfastes pour les régions qu’ils défendent.
Concernant leur requête commune adressée le 27 mai 2015 au Conseil d’Etat, ils sont convaincus qu’elle aboutira à l’abrogation de la loi du 16 janvier 2015 relative aux fusions de régions car elle est manifestement contraire à la Charte européenne de l’autonomie locale, et tout particulièrement à son Article 5, par lequel la France s’était engagée à ne pas modifier les frontières de ses régions sans en avoir préalablement consulté les habitants par référendum. Ils sont d’autant plus confiants que le Conseil de l’Europe qui, suite à la plainte du Mouvement Franche-Comté et des Alsaciens réunis, a envoyé fin mai une délégation à Paris, s’apprête à rendre public son rapport d’inspection. Ce dernier ne manquera probablement pas de faire état du non-respect par la France de la Charte européenne de l’autonomie locale.
Toutefois, si, contre toute attente, le Conseil d’Etat ne leur donnait pas raison, les mouvements signataires n’auraient alors pas d’autre choix que d'entrer en résistance à travers des actions de terrain et une participation directe, selon des modalités à définir, aux prochaines élections régionales et présidentielles, sachant que le Nord-Est de la France peut aisément fournir à lui seul les 500 parrainages nécessaires à la présentation d’un candidat.
Des recours juridiques contre la fusion de la Lorraine
Par Parti Lorrain | Le 30/05/2015 | Commentaires (2)
Les Alsaciens réunis, la Fédération Démocratique Alsacienne (FDA) et le Mouvement Franche-Comté ont dernièrement intenté un recours devant le Conseil d’Etat, afin de faire abroger la reforme territoriale française. La requête a été déposée jeudi matin par l’avocat lyonnais d’origine lorraine Maître Etienne Tête. L’action est soutenue et appuyée par le Parti Lorrain en tant qu’intervenant volontaire via son Président.
Le Conseil d’Etat devra se prononcer sur la nouvelle organisation territoriale des régions en France (Marie-Lan Nguyen)
La loi française, qui impose une nouvelle organisation administrative avec seulement treize régions, n’est pas conforme à la Charte européenne de l’autonomie locale du Conseil de l’Europe, qui a été ratifiée par la France le 17 janvier 2007. La nouvelle loi transgresse en effet les dispositions de ladite Charte, en l'occurrence le principe de subsidiarité et l'obligation de consultation des régions préalablement à la modification des frontières. Dans son Article 5, celle-ci prévoit ainsi que toute modification des frontières d’une région doit faire l’objet d’une consultation préalable « éventuellement par voie de référendum là où la loi le permet ». Maître Tête demande par ailleurs au Conseil d’Etat « d’enjoindre » le Premier ministre « de saisir le Conseil constitutionnel » pour lui demander de se prononcer sur « le caractère réglementaire de la loi ».
Parallèlement, une délégation du Conseil de l'Europe s’est rendue à Paris du 26 au 29 mai dans l’optique d’évaluer l'application par la France de la Charte. A noter cela dit que le Conseil de l’Europe ne dispose pas de moyen coercitif pour obliger un Etat à se conformer à ses dispositions. De même, le gouvernement français a présenté en mars dernier un projet de loi de ratification du « protocole additionnel à la Charte européenne de l'autonomie locale » qui concerne le droit des citoyens à « participer aux affaires des collectivités locales ».
La requête déposée au Conseil d’Etat s’ajoute enfin à une première plainte déposée en février par la FDA. Cette dernière faisait suite au décret présidentiel de promulgation de la loi 215-29 du 16 janvier 2015. Les Alsaciens estiment que ce décret s’apparente à un excès de pouvoir puisqu’aucun contrôle de la comptabilité de la loi avec les engagements internationaux de la France n’est possible dans la mesure où le Conseil constitutionnel n’est pas compétent en la matière.
Pour la reconnaissance du génocide lorrain par la France
Par Parti Lorrain | Le 29/04/2015 | Commentaires (0)
Alors que la France de François Hollande s’est dernièrement « inclinée » à Erevan devant les 1,5 millions de victimes du génocide arménien perpétré par les Turcs ottomans et qu’une stèle khatchkar était inaugurée Place Valladier à Metz au même moment, il est grand temps que les exactions commises par la France et ses alliés en Lorraine lors de la Guerre de Trente Ans (1645-1648) soient enfin reconnues.
Les Grandes Misères de la guerre : La pendaison (gravure n°11), Jacques Callot, 1633, Musée Lorrain, Nancy
Aucun monument, aucun mémorial ne rappelle les 250 000 Lorrains massacrés et exécutés, soit près de 60 % de notre peuple à l’époque, au cours de ce conflit. Ces chiffres, nous ne les avons pas inventés. Ils sont avancés par les historiens de l’Académie de Stanislas qui n’hésitent pas à parler de « génocide lorrain » dans leurs études.
Beaucoup de gens ne le savent pas, mais il y eut en effet des guerres entre la France et la Lorraine. C’est au cours de l’une d’entre elles, au XVIIème siècle, que l’on nomme communément la Guerre de Trente ans, sorte de gigantesque brasier européen, que la France, pays qui ose se proclamer des droits de l’homme et donner des leçons aux autres sans jamais avoir balayé devant sa porte, causa des dommages inimaginables en Lorraine. Alors que presque tous les châteaux, les forteresses et les maisons fortes de Lorraine avaient déjà quelques temps auparavant été rasés sous ordre de Richelieu, les habitants de nombreux villages furent tous pendus à de grands arbres par des mercenaires suédois, comme à Kischeidt, dans le Bitcherland. Une ville entière fut même complètement détruite, La Mothe. Cette ancienne cité fortifiée demeure encore aujourd’hui le symbole de la résistance lorraine face à l’envahisseur français. Il n’en reste pourtant presque plus rien car après avoir été entièrement rasée, la ville fut ensuite recouverte d’une forêt sous Napoléon Ier. Le site fut même intégré au département de la Haute-Marne, afin de le faire totalement disparaître de la conscience lorraine et de la mémoire collective. Pièce maîtresse de l’organisation militaire du Duché de Lorraine, la puissante cité fortifiée de La Mothe constituait en effet une réelle menace pour les troupes françaises. En la réduisant en cendre, les Français voulaient anéantir bien plus que le danger militaire. Ils voulaient anéantir toute forme de patriotisme lorrain et toute forme d’identité lorraine.
Des fondations et des pavés perdus dans la forêt : il ne subsiste presque plus rien de la puissance forteresse de La Mothe, symbole de la résistance lorraine face à l’envahisseur français (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Evidemment, cette histoire n’est pas enseignée sur les bancs de l’école à la française. La Lorraine a toujours servi de sorte de « glacis de protection » à la France face au monde germanique. Vu de Paris, notre pays n’apparaît plus désormais que comme une terre habitée d’une population bien trop docile dont le seul destin serait de devenir la poubelle nucléaire de la France et de l’Europe.
L’histoire est toujours écrite par le vainqueur. C’est au curieux et au volontaire de chercher la vérité, de se forger sa propre opinion et de remettre en question la version officielle par des faits irréfutables. Nous ne pouvons qu’exhorter nos compatriotes lorrains à (ré)apprendre leur propre histoire et à ouvrir les yeux pour comprendre ce qui se passe chez eux depuis près de 250 ans.
Toute idée contraire à la pensée dominante, c’est-à-dire celle dictée par le pouvoir central jacobin, est stigmatisée et marginalisée. Tout a été fait pour que l’individu se retrouve seul face à l’Etat. Ce long processus destructeur, humainement et culturellement, n’a d’autre but que de renforcer la concentration des pouvoirs et des richesses à Paris par la satellisation et l’exploitation des provinces, notamment périphériques. Les Lorrains doivent prendre conscience de la richesse de leur culture, de leurs traditions et de leur patrimoine, autant d’éléments qui ont fait la prospérité et forgé l’identité même du peuple lorrain.
Pour toutes ces raisons, le Parti Lorrain ne cessera jamais pas d’exiger l’édification et l’aménagement de monuments et de lieux de souvenir rappelant le génocide lorrain perpétré par la France et ses alliés durant la Guerre de Trente dans tous les sites et villes martyrs de Lorraine.
Pour le maintien des classes bilingues en Lorraine !
Par Parti Lorrain | Le 27/04/2015 | Commentaires (0)
Le gouvernement français a dernièrement annoncé la suppression des classes bilingues dans le cadre de la « réforme » des collèges. Cette déclaration fait depuis l’objet d’un véritable tollé, notamment en Lorraine où elles sont indispensables et très prisés. A tel point que la polémique a même gagné l’Allemagne via l’ambassadrice d’Allemagne en France et la chancelière Angela Merkel.
Depuis leur mise en place, les classes bilingues ont démontré toute leur pertinence et leur efficacité. Au lieu d’être supprimées, elles doivent être maintenues et même généralisées. Ces classes permettent en effet à nos enfants d’apprendre deux langues étrangères dès la Sixième à raison d’environ 16 heures hebdomadaires de Langue Vivante 2 (LV2) sur l’ensemble des quatre niveaux du collège (Sixième, Cinquième, Quatrième et Troisième). La ministre française de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, les juge de son côté trop élitistes et minoritaires. Elle a néanmoins déclaré la possibilité de faire une exception en autorisant l’apprentissage de la LV2 dès la Sixième pour les élèves ayant étudié une autre langue que l’Anglais au primaire, ce qui est souvent le cas dans les zones frontalières. Le volume horaire serait cependant considérablement rabaissé.
Alors que le Land de Sarre s’est dernièrement engagé dans une stratégie destinée à amener une génération entière vers le bilinguisme allemand et français d’ici 30 ans, le repli anachronique des jacobins français est perçu comme une véritable offense en Lorraine et en Allemagne. Il est d’autant plus incompréhensible et ridicule au moment où l’Allemagne a de plus en plus d’emplois à proposer à de jeunes étrangers parlant allemand pour contrer son importante baisse démographique et soutenir la vitalité de son économie.
Pour toutes ces raisons, le Parti Lorrain exige le maintien et le renforcement des classes bilingues en Lorraine.