Lorraine
Langues régionales : menace sur l’enseignement du Lothringer Platt luxembourgois au collège de Sierck-les-Bains
Par Parti Lorrain | Le 08/06/2016 | Dans Opinion | Commentaires (0)
Le Lothringer Platt est enseigné dans sa version luxembourgeoise depuis 1995 au collège de Sierck-les-Bains. Mais cette option risque bien de disparaître à la rentrée prochaine avec le départ à la retraite du professeur M. Périquet.
Le collège de Sierck-les-Bains pourrait ne plus proposer d’enseignement de langue régionale à la rentrée (Crédits photo : Google Street View)
La langue régionale avait pourtant été largement plébiscitée par les parents d’élèves lors de deux études réalisées par l’éducation nationale en 1995 et en 2004. Ceux-ci souhaitaient d’ailleurs même un enseignement du luxembourgeois dès le primaire. C’est la raison pour laquelle une dizaine d’écoles du Pays des Trois Frontières propose depuis cette langue de la maternelle au CM2.
250 élèves de la 6ème à la 3ème apprennent actuellement la langue au collège de Sierck-les-Bains situé aux portes du Luxembourg et de l’Allemagne, contre seulement une quinzaine il y a vingt ans. C’est dire le chemin parcouru, même si l’enseignement de cette langue est boosté par la dynamique économique du Luxembourg qui en a fait un critère de sélection. A tel point que la spécificité de l’établissement de Sierck attire désormais des jeunes d’autres cantons. Dix-huit heures sont consacrées à cette option chaque semaine.
Il est absolument intolérable que le départ de M. Périquet, qui aspire naturellement à prendre sa retraite, n’ait pas été anticipé et que cet apprentissage soit purement et simplement condamné faute de remplaçant. D’autant plus que les professeurs de luxembourgeois qui veulent exercer en Lorraine, où le salaire est trois moins élevé qu’au Luxembourg, ne courent pas les rues. Il n’y a aucune volonté de maintenir et d’étendre cet enseignement que le collège de Sierck est le seul à proposer. A Longwy, il est uniquement disponible dans certains lycées depuis quelques années. A Diddenuewen (Thionville), l’option a déjà disparu au Lycée Hélène Boucher, faute de remplaçant, après le départ du professeur … au Luxembourg.
Réunion publique du Parti Lorrain à Briey
Par Parti Lorrain | Le 24/05/2016 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (0)
Le Parti Lorrain organise samedi 28 mai 2016 à 15 heures une réunion publique et de travail au Zen Bar de Briey, au Plan d'eau de la Sangsue.
Venez débattre et échanger avec nous autour d'un verre en terrasse si le temps le permet.
Thème de la réunion : créer les conditions juridiques pour étendre le Droit Local mosellan aux autres départements lorrains.
--> Question fil rouge : Régime Local d'Assurance Maladie, une nécessaire évolution ? Quelle articulation avec le Régime Général ?
Les débats seront animés par M. Thomas RIBOULET, Président du Parti Lorrain, et M. Gaëtan JANOWSKI, Coordinateur départemental du Parti Lorrain en Meurthe-et-Moselle.
Synthèse :
Réunion du Parti Lorrain
Samedi 28 mai 2016
15 heures
Durée : 2 heures
Zen Bar, 2, Place Niederaussem - 54150 Briey.
Réunion publique du Parti Lorrain à Bar-le-Duc
Par Parti Lorrain | Le 05/04/2016 | Commentaires (0)
Le Parti Lorrain organise ce samedi 9 avril 2016 à 15 heures une réunion publique et de travail à la Salle Gaxotte de Bar-le-Duc, en Meuse.
Venez débattre et échanger avec nous.
Centre de stockage des déchets nucléaires à Bure, construction d’une usine chinoise de fabrication de LEDS près de Verdun, renouveau économique de Commercy (Safran, Concordia Fibers, Campus CMI, etc.), nouvelle région Grand-Est : quel avenir et quelles perspectives pour la Meuse ?
Les débats seront animés par M. Thomas RIBOULET, Président du Parti Lorrain, et M. Bruno CAILLE, Responsable du Comté de Bar.
Synthèse :
Réunion du Parti Lorrain
Samedi 9 avril 2016
15 heures
Durée: 2 heures
Salle Gaxotte, Espace Sainte-Catherine - 4, Boulevard des Ardennes - 55000 Bar-le-Duc
Entrée libre.
Le Conseil de l’Europe fustige la fusion des régions en France
Par Parti Lorrain | Le 23/03/2016 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (2)
Par 143 voix pour, 2 contre et 7 abstentions, le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a dernièrement adopté à Strasbourg un rapport critique sur la démocratie locale et régionale en France.
Le Conseil de l’Europe à Strasbourg (Crédit photo : Wikipédia)
Pour le rapporteur néerlandais Jos Wienen et sa collègue autrichienne Gudrun Mosler-Törnström, en fusionnant plusieurs régions sans consultation ni concertation, la France a violé la Charte européenne de l’autonomie locale, un traité international contraignant ratifié par Paris en 2007 qui vise à garantir les droits des collectivités locales et de leurs élus. L’Article 5 de ladite Charte, intitulé « Protection des limites territoriales des collectivités locales », est on ne peut plus clair : « Pour toute modification des limites territoriales locales, les collectivités locales concernées doivent être consultées préalablement, éventuellement par voie de référendum là où la loi le permet ». Pour les rapporteurs européens, il s’agit « d’un élément fondamental de la vie démocratique et d’une bonne gouvernance ». La fusion des régions est par conséquent illégale par rapport à la Charte puisqu’un traité international est de fait supérieur aux lois nationales.
Très fourni, le rapport relate la manière dont le gouvernement français a mené la réforme territoriale. Et encore les rapporteurs se sont abstenus de préciser comment le découpage a été négocié entre le Parti Socialiste et l’Elysée. Le texte a été adopté à la quasi-unanimité par les représentants des 47 Etat membres sans la moindre modification lors de cette 30ème session du Congrès qui faisait suite à la première visite de contrôle effectuée sur l’état de la démocratie locale en France depuis la ratification de la Charte européenne de l’autonomie locale par Paris.
Le président de la délégation française a quant à lui signalé que le Conseil constitutionnel et le Conseil d’Etat s’étaient prononcés sur la question, même si le premier s’était déclaré incompétent pour examiner la conformité d’une loi avec un traité international. Autant d’éléments et d’arguments qui ont été démontés par les rapporteurs européens.
Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe invite par conséquent la France à « revoir le processus de consultation des représentants directs des collectivités locales et régionales pour toutes les décisions les concernant ». Chargée de défendre le gouvernement français devant les rapporteurs, Estelle Grelier, secrétaire d’Etat aux Collectivités locales, ne s’est pas engagée à prendre les mesures préconisées par le Congrès européen.
A noter enfin, et c’est important, que le Congrès n’a pas voulu interférer dans les dernières élections régionales, alors que le rapport était prêt à l’automne. Une décision contraire aurait en effet certainement changé la donne pour la liste du Parti Lorrain et de ses alliés qui avait raison.
Choix des noms de l’ACAL : quel mépris pour la Lorraine !
Par Parti Lorrain | Le 13/03/2016 | Dans Parti Lorrain | Commentaires (1)
Nous ne pouvons que fustiger les trois noms proposés visant à dénommer l’ACAL (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine). De « Nouvelle Austrasie », qui fait référence à un ancien royaume mérovingien, à « Acalie », qui se contente juste d’ajouter le suffixe « ie » à ACAL, en passant par « Rhin-Champagne », qui semble vouloir concurrencer l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse, aucune de ces trois propositions ne renvoient de près ou de loin à la Lorraine. Alors que le vote sur internet commence ce lundi 14 mars pour s’achever le 1er avril à minuit, comme un signe prémonitoire à une très mauvaise farce, nous ne pouvons qu’être scandalisés de voir notre Lorraine à ce point méprisée, bafouée et ignorée.
L’ACAL est un monstre administratif innommable car on ne peut nommer ce qui n’existe pas et n’a jamais existé. Illégitime, vaine et inutile car imposée en dépit du bon sens, elle est aussi illégale puisque son processus de création viole la Charte européenne de l’autonomie locale, traité international supérieur aux lois nationales, ratifiée par la France en 2007.
Que dire de la pseudo démocratie participative organisée pour faire sortir du chapeau trois propositions de nom aussi ridicules les unes que les autres ? Parmi les 60 personnes complices chargées de cette tâche, 45 ont été nommées et désignées, histoire de bien verrouiller le processus ! Quel simulacre de démocratie, quelle honte, quelle mascarade marketing !
Les Lorrains demandent à bénéficier d’une entité politique et administrative à part entière. Notre peuple veut retrouver sa région. L’en priver au terme d’un incroyable déni de démocratie devient de plus en plus insupportable !
Notre Lorraine a connu toute les guerres. Notre peuple a été décimé pendant la Guerre de Trente Ans par les troupes françaises et suédoises après un génocide que les historiens reconnaissent à présent. Notre Lorraine a été plus tard vidée et exploitée telle une colonie pour permettre à la France de se relever de deux guerres mondiales, avant d’être lâchement abandonnée. Il y a encore un siècle, les Lorrains parlaient leurs langues régionales jusqu'à ce que les hussards noirs de la république française viennent appliquer brusquement les programmes de l'instruction publique jacobine. Pendant plus de 800 ans, la Lorraine a été un Etat souverain indépendant, fier et prospère. Et aujourd’hui, elle se retrouve réduite à un simple trait entre Rhin et Champagne !
La Lorraine est riche d’une identité complexe. Notre peuple a hérité de symboles ancestraux : chardons lorrains, Croix de Lorraine et Alérions qui sont bien plus anciens que les Marianne et autres drapeaux tricolores.
Nous sommes Lorrains.
Qui coupe un chardon en fait repousser dix. Qui coupe mille chardons en fait repousser dix mille. Notre devise nationale vaut pour rappel : Qui s'y frotte s'y pique !
Non inultus premor.